Juridiquement Yvan Colonna est un grand criminel, point barre. Et ceci devant n’importe quelle juridiction nationale ou internationale. En bon citoyen, on doit respecter ce jugement.
Ce gaillard s’inscrit dans la mouvance terroriste qui a sévi si longtemps en Corse, avec tant d’explosions, d’exactions et de crimes.
Le tristement célèbre Front de libération nationale corse (FLNC) a multiplié ses odieux méfaits. Attentats à la bombe et fusillades. Ils ont même demandé une dîme aux commerçants, comme l’aurait fait n’importe quelle Cosa Nostra.
Qui peut penser que cette milice est basée sur de bons sentiments ? Il ne faut pas nous prendre pour des ahuris. D’ailleurs nos fiers militants ont fini par se tuer entre eux ! Il y a donc bien un très gros problème.
Moralement, il ne vaut pas mieux. Comment justifier de faire passer son point de vue à lui, par la pire violence, sans se soucier de l’avis majoritaire. Cela n’a rien de démocratique et trimballe la mauvaise odeur des factions fascistes. Ce faisant, ils ne valent pas mieux que les affreuses organisations politiques et paramilitaires qui sévissaient impunément sous le régime de Vichy. Il est temps que l’on se réveille et qu’on appelle un chat, un chat. On en a soupé de ces perpétuelles démissions.
- Vous inversez le noir des tenues des conférences de presse du FLNC et vous obtenez le spectre blanc caractéristique du Ku_Klux_Klan.
Notre homme a tué, puis il s’est planqué. Ce qui n’est pas digne d’un prétendu politique, qui devrait porter haut le flambeau de sa révolte.
Et puis toutes ces affaires ont aussi des relents mafieux.
Il a attaqué la gendarmerie de Pietrosella en 1997. Il a assassiné le préfet de Corse Claude Érignac en 1998. Il a été en cavale quatre ans.
Sa culpabilité est indiscutable et sa condamnation à perpétuité est justifiée. Maintenant il en est libéré, mais cela ne fait pas lui un brave type (*) et un innocent.
Médias complices / Omerta :
Comment comprendre alors l’incroyable prudence, voire indulgence, des médias ? Je lis ces phrases consternantes dans les journaux, sans qu’il y ait l’ombre d’une réaction !
- Repose en paix (aucune compassion pour les familles de ses victimes)
- Le militant et enfant du pays (bien gentil d’appeler des crimes, du « militantisme ». Et ce n’étaient pas des enfantillages !)
- Martyr de la cause indépendantiste (Le Monde laisse trainer cela sur son site !)
- « On ne vient pas pleurer un assassin, on vient pleurer un militant » (les gens politiquement normaux ne pleurent ni cet assassin et ni ce milicien – militant c’est bien trop gentil – les tueurs en Ukraine ne sont pas des militants…)
- « Pour moi il n’est pas un assassin, il a toujours clamé son innocence. On vient pleurer un militant qui défendait nos idéaux »
- Le militant corse avait été mortellement agressé (Toujours ce pseudo militantisme. Et puis Colonna lui même assassin, a connu ce que c’est d’être la victime)
- Dernier adieu (que fait dieu dans tout cela ?)
- « deuil national en Corse » (il faut savoir, ils se veulent dans ou en dehors de la Nation)
- Une journée « Isula morta » (avec des criminels pareils en effet, ils vont vers la mort de l’île)
- Mairies et commerces fermés (le privé fait ce qu’il veut, mais les mairies !)
- Le frère d’Yvan Colonna évoque un « complot » de l’État (après la manipulation, le franc délire !)
- Drapeaux en berne de la la Collectivité de Corse (humiliation républicaine. Le préfet assassiné doit se retourner dans sa tombe)
- « gloria à tè » … En Corse, la colère laisse place au deuil (du genre « ils sont encore gentils de ne pas tout casser »)
Toutes les causes séparatistes ne sont pas défendables. Et franchement certaines commencent à nous courir sur le haricot (c’est un Alsacien non recroquevillé dans le folklorisme à la noix, qui parle)
Petit « vol » au Pr K qui s’exprimait sur le séparatisme à l’est de l’Europe, et n’avait pas en tête la Corse :
Les règles du jeu semblent connues depuis longtemps, la tâche des poètes et des folkloristes est souvent d’alimenter et engraisser l’imaginaire des séparatismes chez les concurrents. Au point que tout le monde – bien des universitaires en tout cas -semble s’y est essayé un jour. En un souffle plus ou moins subtile: « vous êtes différents des autres » et « vous êtes victimes de leur oppression! », habillé de toutes sortes de créatures de la forêt, mythes et traditions. Longue et patiente est la gestation des charniers, elle se chiffre en lustres et siècles.
J’ai sous les yeux des exemples du développement du folklorisme Finnois (à l’encontre de l’impérialisme Suédois), ou la promotion du barde Écossais, vermisseau dans le fruit trop mûr du mariage forcé britannique. Le plus drôle c’est découvrir ces deux experts mariés l’un à l’autre s’activant au sein d’une tierce puissance. Décédés depuis longtemps, leur œuvre doit encore porter ses fruits.
Non, Colonna n’est pas Bolivar. Et si bien entendu, on est consterné qu’il ait été assassiné en prison, on ne doit pas se sentir obligé de le pleurer. Et surtout il faut profiter de l’occasion pour condamner son passé funeste. Etrange oubli du devoir de mémoire !
La République n’admet « aucune aventure séparatiste », a dit Emmanuel Macron – Et pourtant un ministre de premier plan s’est empressé de parler d’autonomie pour la Corse, cédant ainsi à un misérable mouvement local de rue.
(*) Il est toujours joli, le temps passé
Un’ fois qu’ils ont cassé leur pipe
On pardonne à tous ceux qui nous ont offensés
Les morts sont tous des braves types
https://fr.wikipedia.org/wiki/Yvan_Colonna
https://fr.wikipedia.org/wiki/Front_de_lib%C3%A9ration_nationale_corse
https://fr.wikipedia.org/wiki/Séparatisme_(politique)
https://www.franceinter.fr/emissions/l-edito-politique/l-edito-politique-10-septembre-2020
https://fr.wikipedia.org/wiki/Nationalisme_corse
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ku_Klux_Klan
https://fr.wikipedia.org/wiki/Milice_française
