Avis. Film. La guerre des bœufs (1920) allemand, muet, noir et blanc 8/10 – Résumé. Aperçu

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Cette œuvre ne donne pas l’impression de dater.

Un film intemporel où les acteurs jouent incroyablement juste, au service d’une histoire intelligente et crédible.

Bien que l’histoire ait à présent 600 ans et que le film ait lui-même 100 ans, les caractères nous semblent très présents et le scénario crédible. On sent bien les sentiments exposés, qu’ils soient bons ou mauvais. Les protagonistes mettent à profit leur intelligence et leur ruse ou se retranchent dans leur médiocrité et leur lâcheté. Le tout dans la nuance.

C’est un peu comme pour les peintures de Lascaux (18.000 ans) ou les bas reliefs assyriens de Ninive (2.700 ans) et bien d’autres chefs-d’œuvre. On ne peut avoir aucune condescendance avec les artistes de ces époques, au contraire, tant c’est parfait. On sent que l’homo-sapiens de valeur du début est fondamentalement le même que son équivalent d’aujourd’hui.

Bon d’accord, il y a bien dans ce vieux film, quelques roulements de yeux typiques du début du cinéma. Mais somme toute, il y en a bien moins que ces très conventionnels visages aux yeux écarquillés qui apparaissent toutes les 15 secondes dans les films catastrophes actuels.

L’histoire est intéressante. Il s’agit principalement, de l’emballement d’un conflit entre le droit coutumier des paysans et le droit rigide des clercs. Une querelle pour un dérisoire carré de pâturage qui se transforme en guerre. Là aussi on sent que l’homme n’a pas changé.

On observe d’un côté les abus d’autorité des petits chefs, et de l’autre la ligue progressive des opprimés grâce aux vertus de ce puissant sentiment d’injustice. Le tout se mettant en place subtilement en fonction des évolutions des uns et des autres, sans manichéisme. C’est un exposé très moderne.

Mais il y aussi les déchirement entre la paternité réelle occasionnée par un viol et la paternité assumée d’une famille qui couvre l’affaire.

Le film a été restauré de justesse. Les sauveteurs ont rajouté une excellente bande son. Bravo !

Quand on voit la débilité de certaines productions actuelles, qu’elles soient subventionnées ou au contraire gonflées de millions de dollars, on se met à pester contre ce monumental gâchis.

Les gars (ou garces?) revenez aux fondamentaux, jetez au moins un coup d’oeil sur vos talentueux prédécesseurs. Eux, Ils ne se sont pas contentés de faire du bon, ils ont au passage inventé le cinéma. Respect !

https://de.wikipedia.org/wiki/Der_Ochsenkrieg_(1920) En allemand ! Utilisez la fonction traduction de google.

Un film allemand, muet, en noir et blanc sur un sujet moyenâgeux.

Dis comme cela, ça fait peur !

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