Avis. Ensemble c’est tout – Film Tautou Canet – Résumé (2007) 2/10

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La quintessence du mauvais film à la française. Et quand on apprend qu’il serait fidèle au livre éponyme d’une certaine Gavalda, et que celui-ci aurait connu un « succès considérable », on peut aussi avoir de sérieux doutes sur la « littérature » de notre pays… et sur le public.

Il y a un énorme malentendu chez de nombreux cinéastes français actuels – soit qu’on les prenne comme ils sont, soit qu’on considère comme ils sont devenus -.

Ces égarés s’imaginent qu’en faisant un cinéma ultra-lent, présumé intimiste, mélancolique, basé sur le commun, en rajoutant quelques mesures de musique triste, et en truffant de consternants d’états d’âme, ils sont dans la ligne des Rohmer, Sautet… (*)

Houellebecq passe avec justesse pour un « génie de la médiocrité » et c’est un compliment. Mais j’ai bien peur qu’ici, on n’ait à faire, avec ces « créateurs », qu’à des « médiocres de l’ordinaire ».

A ces nigauds, ou ces has-been, qui dorment ou se regardent le nombril, il faut faire un sort, une fois pour toutes.

N’y aurait-il pas assez de mots pour qualifier leur production ? Mais si.

Créons une banque de termes et d’adjectifs. Désormais, il n’y aura plus qu’à se servir.

  • Ce cinéma est… agaçant, assommant, barbant, décourageant, embêtant, emmerdant, ennuyeux, enquiquinant, épuisant, éreintant, fastidieux, fatigant, harassant, lassant, monotone, mortel, mourant, rasoir, tannant, tuant, bête, inconsistant, insignifiant, insipide, bourré de lieux communs, conventionnel, monotone, niais, pauvre, petit, plat, plein de poncifs, stéréotypé, trivial, balourd, futile, encombré de clichés, convenu, inintéressant, quelconque, rebattu, sans originalité, usagé, usé, vieux, complaisant, mou, paresseux, apathique, atone, impuissant, indigent, exigu, négligent, bâclé, encroûté, étroit, relâché, inélégant, débile, engourdi, faible, vide, anodin, banal, commun, facile, fade, inintéressant, médiocre, petit, plat, simplet, terne, vague, irrésolu, indéterminé, tâtonnant, éculé, fatigué, réchauffé, ressassé, routinier, plan-plan…
  • Sans compter qu’il peut être aussi, affecté, ampoulé, arrogant, emphatique, fat, guindé, immodeste, infatué, m’as-tu-vu, maniéré, orgueilleux, outrecuidant, pédant, pontifiant, poseur, présomptueux, satisfait de soi, sot, soufflé, suffisant, vain, vaniteux,vulgaire (**)
  • Vous remarquerez que je me suis abstenu d’être insultant, me privant ainsi de riches apports de vocabulaire.

Ah si seulement ces pauvres réalisateurs, avaient autant d’idées qu’il n’y a de mots pour s’en plaindre !

Mais que fallait-il espérer d’un sujet putassier, qui spécule sur la promiscuité rédemptrice, d’une femme de ménage paumée et anorexique, d’un cuisinier violent qui se drogue, d’un aristocrate bègue qui veut faire du théâtre, d’une mémé sur le départ et qui fuit sa maison de retraite ?

On peut difficilement pousser le bouchon mélo-mollasson-guimauve plus loin.

Ah si, j’allais oublier !

Il y a cet aveugle homosexuel noir et albinos, qui est unijambiste et qui a peur du vide, mais qui veut se lancer par défi, dans une carrière de funambule. Outre son caryotype qui penche en partie sur la trisomie et son sida avéré, on va lui apprendre qu’il a une forme dangereuse de covid19 et un cancer terminal.

Gavalda se le réserve, pour quand elle écrira une suite.

Déjà elle imagine, que dans cet appartement thérapeutique, où crèchent les autres damnés de la terre, les colocataires vont lui tendre une salutaire corde à linge. Et le malheureux pourra s’exercer sur le filin… ou se pendre.

Que c’est beau l’humanité, quand c’est vu avec ces petits yeux là !

Les acteurs principaux sont des habitués de ce genre pleurnicheur et misérabiliste.

Décidément, Audrey Tautou, Guillaume Canet, Laurent Stocker, qui semblent être devenus une pitoyable brochette d’endormis suffisants, ne sont pas en mesure de remonter le niveau.

Et comme d’habitude, une certaine critique se pâme devant ce qui ne vaut pas mieux qu’elle.

Mais dans quel pays vivons nous ?

  • (*) Et pourtant jadis, le réalisateur Claude Beri avait de l’inspiration. On lui doit les vigoureux Tchao Pantin, Jean de Florette, Manon des sources… Claude Berri
  • (**) merci au Dictionnaire Electronique des Synonymes du CRISCO (DES) de l’université de Caen, qui m’a permis de concaténer ces adjectifs à ma sauce.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ensemble,_c%27est_tout

Audrey Tautou
Guillaume Canet
Laurent Stocker
Françoise Bertin

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