Encore un film de super-héros américain qui nous la joue « je ne suis pas vraiment un film de super-héros ».
Déjà que le genre est décalé en soi, puisqu’il met toujours en scène un jeune homme quelconque, capable en douce de réaliser des exploits de surhomme. Ce Janus nous dit tout. En tout cas, tout est dit depuis belles lurettes. Et ce qui devrait être un nouveau regard est à 99 % d’un conformisme navrant. La pseudo parodie n’apporte rien.
Pour faire ce blockbuster, il faut 100 millions de dollars. Il ne faut pas s’étonner qu’aucun poil ne dépasse. Il s’agit au minimum de tripler la mise avec toutes les putasseries grand public possible. On y va sur la castagne et tout le toutim. C’est bruyant et navrant.
On se ronge les ongles en attendant le mot fin et la musique triomphale, toujours la même, qui va avec.
Shazam est un mot magique, un « sésame » : cet acronyme révèle la Sagesse de Salomon, la force d’Hercule, l’endurance d’Atlas, la puissance de Zeus, le courage d’Achille et la vitesse de Mercure – Avec tout le folklore antique, toutes les lettres de l’alphabet sont représentées. On s’en sortait forcément. Vous pouvez y jouer vous aussi. C comme Chronos, O comme Olympe, N comme Neptune. Voilà vous connaissez le fond de ma pensée.
On s’adapte aux nouveaux critères de censure woke définis par les Oscars. On représente bien les minorités, dont les handicapés. Et puis la morale gnangnan fait que cela se termine par une réunification familiale à faire pleurer dans les chaumières de Manhattan, avec actions de grâce. Bonjour la morale, bonjour la laïcité. Au secours les Simpson, ils sont devenus fous !
S’ils devaient vraiment faire oeuvre utile, nos super-héros devraient commencer par combattre la bêtise. Mais comme ils sont en plein dedans…
https://fr.wikipedia.org/wiki/Shazam!_(film)
