Mathieu Amalric, Mélanie Thierry, Josiane Balasko, Maïwenn traînent leur misère réelle ou morale, avec délectation. Ils se sont acoquinés dans ce film musical de facture pseudo-poétique. Pourtant, l’imagination véritable faisant défaut, on est une fois de plus dans le schéma évangéliste simpliste du « Heureux, vous les pauvres, car le royaume de Dieu est à vous » Saint Luc – Pincez-moi, on est quand même là en 2021 !
Voilà un scénario qui a de quoi mettre du baume au cœur des clodos… lesquels préféreront se saouler plutôt que de s’enquiquiner à regarder un tel film pendant deux heures. Non, il faut bien comprendre que c’est un opus uniquement destiné aux Bobos stupides et complaisants ; et donc un bel attrape-nigauds.
La musique est de Philippe Katerine, Étienne Daho, entre autres, ce qui ne vole pas très haut. Pauvre cinoche, pauvre chanson !
Dommage pour Mathieu Amalric, qui nous a parfois fait connaître mieux. Il est bon en clodo christique. Et cela va un moment. Mais vu le scénario quasi débile, le compliment ne peut que s’arrêter là.
- S’il veut absolument rester dans ce registre, ce gars a pourtant les couilles de nous faire le héros de l’Évangile selon saint Matthieu, ou plutôt selon Pier Paolo Pasolini. Restons biblique « pourquoi gaspiller son talent ? »
Pas de miracles à attendre dans cette triste cour des Miracles.
Et revoilà à nouveau là derrière, notre pitoyable Centre national du cinéma (CNC) en Sainte Rita, sponsor spécialisé dans les causes perdues et désespérées. Avec de tels subventionneurs, on aura vite fait du cinéma français, un vaste Pearl Harbor autosabordé.
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