She’s Funny That Way (original title)
A la base la jeune actrice anglaise (en vrai Imogen Poots) donne un interview où elle raconte sans fausse pudeur sa vie mouvementée de call-girl qui veut faire du théâtre.
Elle tombe facilement amoureuse. Elle a un vrai talent. Elle est marrante.
C’est donc sans cesse un jeu sur le théâtre et le cinéma :
– Les acteurs sont là en vrai, mais aussi en scène et au second degré. Voire au troisième degré puisqu’on voit même Tarantino en tant que tel qui intervient dans le film… et l’acteur de noir et blanc des année 30, Charles Boyer, qui nous donne quelques clefs dans le générique final. A noter aussi la présence de Cybill Shepherd une actrice de dans le temps.
– La trame du film est une véritable pièce de théâtre à la Feydau. Un vaudeville avec tous les ressorts du genre. Mais c’est aussi du théâtre qui regarde faire du théâtre. Une comédie à l’américaine déjantée où l’on cherche à faire rire. Parfois avec sérieux. Des petits coups de couteau, bien placés dans la bien-pensance.
Un film rigoureux mais qui ne cherche pas la vraisemblance. Seuls comptent les effets.
Il y a un côté Woody Allen dans ce film très new-yorkais dans l’âme.
Jennifer Aniston (Friends) que je n’aime pas trop en tant qu’actrice en général, fait un numéro de psychanalyste à cheval entre son boulot et sa vie privée. La prétention et la petite distance désagréable qu’elle affiche en général, sont parfaitement ici à leur place. C’est brillant.
Le toujours sympathique Owen Wilson tient bien le rôle, égal à lui-même.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Broadway_Therapy
