Avis. Les Galettes de Pont-Aven. Marielle Gauguin Courbet Séria. Sexe Origine du monde, 8.5/10

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Des critiques maladroites :

L’article wikipédia consacré au film Les_Galettes_de_Pont-Aven nous parle d’une comédie éroticoburlesque. Quelle grossière erreur !

Il mentionne un langage très cru à la fois vulgaire et truculent. Alors qu’au contraire ce sont des cris du coeur, des traits d’esprits, des références culturelles, exprimés de manière totalement naturelle.

Ah tu es bonne. Nom de dieu de dieu de bordel de merde.” – L’indécence n’est pas là, mais elle se cache plutôt dans le regard furtif de Martine_Ferrière, soeur ici de Claude Piéplu ou dans le jeu sexuel pervers de Bernard Fresson.

Par contre on peut être d’accord quand wikipédia mentionne un certain esprit libertaire et anticonformiste propre à la décennie 1970.

Le journal Le Monde de 1975 passe également à côté des galettes-de-pont-aven. Sauf qu’en pensant égratigner ce film en parlant du dernier « ballet que Tati, Groucho Marx et Chaplin semblent avoir inspiré », il lui donne au contraire une très noble et très judicieuse tri-parternité.

En fait ces critiques d’alors ont pris pas mal de choses au premier degré. Ils n’ont pas compris le côté explicitement impressionniste de l’oeuvre. Ces gros traits qu’ils dénoncent sont là à dessein.

Et pourtant Séria leur met ces tableaux à la lourde patte devant les yeux ! Et on cite les grands peintres obstinément ! Les critiques ne voient rien, ne citent même pas Gauguin, qui est présent partout dans l’histoire.

Jean-Pierre Marielle qui était dans le bouillon a lui compris les dimensions hors limites de ce travail :

“Le cinéma de Joël Séria ne ressemble à rien d’existant, cinéaste marginal, à la verve rabelaisienne, il fait son œuvre tranquillement, à contre-courant, en dehors des modes, avec une qualité de dialogue exceptionnelle au service de personnages extravagants, dérisoires et surréalistes.” Cette confidence est citée sur le site de joel-seria

Gauguin, alter ego.

Ce sacré Gauguin était obsédé par l’amour comme lui. Les mémés du village s’en souviennent. Il fallait se planquer. Mais qu’est ce qu’elles ont raté celles là !

A l’heure où aimer le sexe des femmes est devenu délicat, voire répréhensible, cet homme phallique se dresse droit comme un I. Il nous rappelle à l’essentiel, c’est à dire au sublime.

Cet archange séculier, nous indique la direction avec sa grande épée. Celle qui désigne l’Origine du monde. Laquelle, vous n’êtes pas sans le savoir, est balisée par deux fesses parfaites. Je partage ce culte avec lui et tant d’autres.

Ce n’est que cela et pourtant c’est Tout.

Au diable la bien-pensance, les prêchi-prêcha des faux prophètes, les interdits féministes et autres bondieuseries du moment.

Cela ne date pas d’hier. C’est le même Homme affranchi, ne vous en déplaise, qui gravait des « chattes » sur les grottes préhistoriques, avec le même impératif impérieux et « religieux ». C’est à dire en adoration, le plus respectueusement du monde, pour le salut de l’espèce. Sans cette vénération primordiale, ce serait la fin du genre humain. Aucun de nous ne serait là.

« Ton cul, c’est mon génie ». Quoi dire de plus ! Un homme véritable est un homme aux sentiments disproportionnés. Ne transigeons pas là dessus.

Je ne vais pas citer tous ces bons acteurs, qui chacun peut y aller de son Aria.

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Galettes_de_Pont-Aven

https://www.lemonde.fr/archives/article/1975/08/25/les-galettes-de-pont-aven_2576350_1819218.html

https://www.joel-seria.fr/

https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Galettes_de_Pont-Aven

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