Avis. Les vacances de Mr Bean – Résumé. (2007) 6.5/10

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Ah oui vraiment, il est en vacance Mr Bean, il ne s’est pas beaucoup foulé. Pourtant Johnny English c’était en 2003, il avait le temps de se reposer.

Le film démarre par la déclinaison de ses gags bien connus.

L’absorption avec force grimaces de cette nourriture crue que détestent les Anglais. Il fera tout pour éviter de l’ingurgiter, la régurgiter quand c’est possible ou bien la dissimuler. C’était un steak tartare jadis, cela devient des huîtres et autres fruits de mer à présent. Et cela finira aussi dans le sac à main de la voisine de restaurant.

Les problèmes de voitures et autres moyens de locomotion, font du remplissage. La mini et sa serrure moyenâgeuse, la lutte forcenée contre l’endormissement au volant, la panne sèche etc. Tout cela c’est du déjà vu.

L’angoisse de rater un train est déclinée un peu trop souvent. Et bien entendu Bean ne peut pas faire autrement que de perdre son billet et ses sous au passage.

Cette histoire concomitante de gamin russe, qui par la faute de Bean a perdu son père au passage, permet quelques rebondissements. Mais ce n’était pas si nécessaire que cela. Et bien sûr Bean va finir par aider cette petite chose. Et puis, même si on comprend très bien le message, ne fait pas The Kid (1921) qui veut.

Le spectacle que donne Bean désargenté sur un trottoir, en s’inspirant des musiques et des chants, qui sortent de l’enceinte d’un camelot vendeur de CD, est un très beau morceau. C’est du mime comme on en faisait jadis, à la belle époque.

Intéressante encore est cette scène où Bean se retrouve dans un petit village français idéalisé, comme peuvent en rêver les Anglais. Et bien entendu ce n’est qu’un décor de cinéma, incrusté à l’intérieur du film. Des figurants nazis et des tanks viendront troubler ce beau songe bucolique.

Et on retombe dans l’ultra classique avec notre clown burlesque qui bousille le tournage du film.

Bien vu, quoique un peu trop caricatural, est le portrait de ce réalisateur imbu de sa personne, bien joué par Willem Dafoe. Il présentera son film prise de tête, au style très cannois. C’est le metteur en scène, le producteur et l’acteur omniprésent. On ne voit que lui. Tout le monde s’endort lors de la projection au festival, sauf lui qui s’autoapprécie. Et bien entendu notre comique va perturber tout cela, en rajoutant sa vidéo au long métrage, l’histoire de réintroduire la sympathique Emma de Caunes, coupée au montage. Du coup le film dans le film, très décalé, deviendra un triomphe. Dafoe, comme il se doit, feindra d’être l’auteur de cette nouvelle version.

D’ailleurs l’idée d’affubler une petite caméra vidéo de voyage à Atkinson est plutôt intéressante. Grâce à la prise de vue maladroite, elle permet ici de rafraichir certains gags, en leur donnant un quasi look super 8 et en nous forçant à la devinette.

La dernière scène sauve le film. Il va enfin rejoindre la mer.

La sortie du palais du festival par une petite porte qui mène sur la plage, permet une descente triomphale, avec un enchaînement comique vertigineux. Cela se termine par une apothéose parmi les chaises-longues et des milliers de baigneurs, dans un chant glorieux de Trenet, la mer qu’on voit danser… C’est franchement magnifique, à la hauteur d’un excellent Charlot.

Dommage que 80 % du film n’ait pas bénéficié de ce souffle. Cela aurait été un chef d’œuvre.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Vacances_de_Mr_Bean

Rowan Atkinson
Max Baldry
Emma de Caunes
Willem Dafoe
Jean Rochefort

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