Son nom ne l’indique pas, mais Narinderpal Singh Chandok est un réalisateur français. Il semble bien à son aise sur le sujet du Pendjab et des Sikhs. Le nom Singh est d’ailleurs d’origine indienne. On le retrouve souvent chez les Sikhs. Cela vient du sanskrit sinha, Singh veut dire lion.
En traversant ce grand pays à majorité Sikhs, il nous dresse un portrait habile de cette riche région. Il souligne ce que semble être la tolérance de ce peuple généreux, qui accepte toutes les religions et refuse le système des castes.
Ils nous montre les réalisations ancestrales des maharajas et le fameux temple d’or de la ville d’Amritsar. Les images parlent d’elles mêmes et les commentaires sont remarquables de sobriété.
On a envie de croire à ce portrait idyllique. C’est précisément l’Inde qui nous fait rêver, celle des albums de Tintin. Mais la religiosité envahissante, telle qu’elle apparaît dans le documentaire, pourrait me faire changer d’avis.
Le Pendjab comporte 5 rivières confluentes et c’est ce qui lui a donné son nom. Il a été découpé selon des lignes religieuses entre un Pendjab indien et un Pendjab pakistanais. Mais il a subi à nouveau une partition administrative.
Rawalpindi qui est à présent au Pakistan était donnée comme la ville la plus pluvieuse de la terre dans nos livres d’école. Et pas loin de là, j’ai essuyé à Lahore la pire douche de ma vie.
La légende structurante du Mahabharata est localisée dans ce Pendjab historique.
Notre guide nous amène au final à Chandigarh, ville créée de toutes pièces par Le Corbusier, Albert Mayer, Pierre Jeanneret, Jane Drew et Maxwell Fry. A cette offensive fonctionnelle de type ville éternellement radieuse, on retrouve une opposition destructurée dans ce Rock Garden, construit par Padam Shri Nek Chand et fait de bric et de broc, et qui emporte l’adhésion.
Tout cela est riche et bien fait.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pendjab
https://fr.wikipedia.org/wiki/Chandigarh
