Barbe-Bleue (1972) film 4/10

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Richard Burton devait avoir des raisons « alimentaires » pour se fourvoyer dans ce film si atrocement kitsch et bête à pleurer.

Repris ici :

Le réalisateur Edward Dmytryk a cru bon d’essayer de coller à la lettre au canevas du conte. Et donc Burton a vraiment une barbe bleue. Il explique cela par un accident. C’est vraiment tiré par les cheveux.

Le scénario est une suite alambiquée de scènes plus ou moins contemporaines et de flash-back. Mêmes les concepteurs s’y perdent et les plans ne sont pas toujours raccord.

Ce film qui va dans tous les sens tend vers le film à sketches. Faux ami, ce n’est pas drôle du tout.

La clef du récit de Charles Perrault tient dans la petite clef en or, menant à une chambre, que l’on ne doit absolument pas découvrir. On connaît l’histoire et cette antienne de supposée curiosité féminine qui va avec. Mais ici cet élément central et titillant tient assez peu de place.

La belle a découvert sans difficulté la chambre froide avec sa mise en scène des cadavres des femmes qui l’ont précédé. Cela survient assez rapidement. Elle s’en accommode bizarrement. Et là on embraye sur le conte des Mille et une nuits, puisqu’elle cherche à gagner du temps en faisant parler l’assassin. Il raconte benoîtement tous ces « féminicides » et les justifie par le mauvais comportement des donzelles.

La femme sursitaire tente une « psychanalyse » du Schtroumpf bleu, qui a démarré le film en capitaine Nemo et qui finira en mangeur fou de Jelly. Il apparaît qu’en réalité il est impuissant et les tue chaque fois qu’elles n’en peuvent plus d’attendre d’être saillies. On est dans un n’importe quoi d’étendue assez inégalée au cinéma.

Bien entendu les mâles adultes qui regardent ce film, se contrefichent de ces explications. Ce qui les tourmente et leur donne envie de patienter, ce sont les splendides créatures que notre Richard arrive si facilement à séduire (et si difficilement à « consommer »)

On a là parmi les plus belles femmes de cette époque. Des beautés qui n’ont pas été abîmés par les critères anorexiques à la YSL. Des formes généreuses qu’elles s’empressent de montrer. En tout cas cela vaut pour les poitrines.

  • Joey Heatherton : une jolie fleur, tout de Mary Quant (dé)vêtue. La mini-jupe d’époque ne cachant pas grand-chose. Les roaring sixties très proche d’une Twiggy.
  • Raquel Welch à l’insolente beauté. Une Miss de niveau mondial. A damner un sein (oups)
  • Virna Lisi une beauté intégrale et également une vedette internationale
  • Nathalie Delon plaisait beaucoup en son temps. Alain Delon appréciait aussi (voir son image coquine tout en dessous)
  • Marilù Tolo est d’un physique plus difficile. Elle est présentée ici comme un quasi mec et se donne de la peine pour s’y conformer.
  • Karin Schubert a une beauté germanique et sage, mais ne vous y tromper pas : elle finira sa carrière dans le cinéma porno.
  • Agostina Belli est une de ces belles Italiennes dont on peut dire « nous nous sommes tant aimés » (C’eravamo tanto amati) Une petite mignonne à croquer.
  • Sybil Danning fait une prostituée crédible, ce qu’elle ne sera jamais dans la vraie vie.

Vous voyez moi aussi j’ai fini par me laisser embarquer.

Un immense navet, un « mal-cuit », qu’adoucit à peine ces belles apparitions. Une bien maigre récompense, d’ailleurs très risquée de nos jours, puisque nous sommes plutôt environnés de punitives Marilù Tolo.

La musique pourrie (en totale contre-sens) est de … Ennio Morricone

Mme Delon

https://fr.wikipedia.org/wiki/Barbe-Bleue_(film,_1972)

Richard Burton
Karin Schubert
Raquel Welch
Virna Lisi
Nathalie Delon

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