Charles Bronson, il était une fois l’Europe. Jérôme Wybon. Jean-Baptiste Thoret. 8/10

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Méfiez-vous comme de la peste de ce top-ten Google, dont les « articles » commencent tous par « Rien ne prédestinait Charles Bronson à devenir acteur… » – C’est de la non-information répétée en boucle. Dommage que Google ne s’intéresse pas davantage au contenu et privilégie tant les sites sponsorisés… et payants.

Il y aurait pourtant bien plus à dire sur ce bon documentaire de cinéma, de 2020 réalisé par Jérôme Wybon. Et ici on peut compter sur des experts français qui sont vraiment intéressants.

Malheureusement, je ne suis pas parvenu à identifier ces spécialistes par Google classique. Et le Google image, auquel j’ai transmis une copie d’écran, me renvoie aux lunettes portées par le meilleur, le plus chevelu. La forme avant le fond. Eureka ! Il s’agit de Jean-Baptiste Thoret.

  • On échappe pour une fois à ces critiques sclérosés et inamovibles, qui obstruent l’horizon du cinéma français, en se livrant une malsaine endogamie, sans doute basée sur un vil copinage et qui favorise une incompétence crasse et subventionnée de part et d’autre.

On apprécie qu’on arrive si bien à nous faire comprendre pourquoi Charles Bronson a été un acteur et non pas un comédien. C’est à dire un personnage qui est lui-même, sans avoir à se donner la peine de l’ouvrir, mais qui ne sera jamais un caméléon capable de jouer plusieurs types de personnages. Le principal exemple étant dans Il était une fois dans l’Ouest, où dans le plan mythique avec Henry Fonda, il est totalement figé en une sorte de statue Bronson qui ne parvient qu’à esquisser un froncement de sourcil qu’une seule fois sur ce long passage taiseux.

Ce gaillard a profité d’un inespéré passage par le cinéma européen. En Amérique il était loin d’être si connu. Cependant il a réussi à braquer le box office avec le premier rôle dans Un justicier dans la ville, de Michael Winner. Un film qui est apparu à tort comme judicieusement réactionnaire et salvateur pour cette classe d’âge en perdition, après l’explosion libératrice de 68. D’où son succès « populaire ».

Et là encore, nos analystes français donnent le la. Ce n’est pas un film de vengeance et de justicier cow-boy, comme on peut le croire au premier degré, mais plutôt un opus sur la violence folle.

D’ailleurs Bronson ne tue pas les agresseurs de sa famille, mais des sortes de zombies violents qui hantent les villes à l’époque, du tout venant qui n’a aucun rapport direct avec lui. Le titre US est bien plus éloquent : Death Wish ou désir de mort/meurtre.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Bronson

https://fr.wikipedia.org/wiki/Il_%C3%A9tait_une_fois_dans_l%27Ouest

https://fr.wikipedia.org/wiki/Un_justicier_dans_la_ville

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