Tout le monde est susceptible d’apprécier cette série agréablement vagabonde et savamment exploratoire. On aime voir du pays et être surpris, surtout quand c’est si peu conflictuel.
Ce n’est le premier documentaire basé sur un globe-trotter talentueux. Je pense là, par exemple, au lointain Lonely Planet des années 90 (période vintage “Globe Trekker / Pilot Guides” avec Ian Wright, Justine Shapiro, Megan McCormick). Mais il y a encore sur nos écrans, notre valeureux Antoine de Maximy de “J’irai dormir chez vous”.
Mais il faut bien admettre que ces expéditions ferroviaires sont assez bien ciselées et que notre guide est fort sympathique. Les concepteurs sont bien malins, à chaque coup ils dégotent quelque chose. Une histoire que n’ont pas vu les autres. Et les images sont belles. Le train n’est plus qu’un vague prétexte.
Compte tenu du nombre d’épisodes, il faut bien de temps en temps un petit fléchissement. Et bien que Philippe Gougler insiste pour nous dire qu’il n’a jamais vu autant de choses insolites sur un si petit territoire, on reste quand même sur sa faim. Cela devient plutôt de l’énumération.
- Le coup de la grande vague de 2004 : déjà vu. Même si ce fut accessoirement une des plus grandes tueuses de personnes dans un train.
- Les trains bondés, où l’on monte en marche, pour tenter d’avoir une place : déjà vu.
- La galère de la recherche des pierres précieuses : déjà vu.
- Les gars qui se mettent des aiguilles dans le corps : déjà vu.
- L’attaque du train postal : déjà vu.
- La tribu aborigène supposée autarcique et qui nous fait du Koh Lanta : déjà vu.
Je ne suis pas forcément pour la nouveauté à tout prix. Mais dans cet épisode, je ne sens pas la même force et la même empathie que dans beaucoup d’autres. Coup de mou ? Peut être simplement que je me lasse.
En tout cas, bravo pour l’oeuvre déjà accomplie… et hop au boulot pour la suite.
https://en.wikipedia.org/wiki/Ian_Wright_(traveller)
