(encore visible sur Arte TV ?)
Un épisode un peu particulier dans les cours métrages de cette série. Car pour une fois, un des protagonistes, la poupée du poilu, ne retombera pas dans les oubliettes de l’histoire, à l’instar de presque tous les combattants. Elle deviendra même un symbole célèbre.
La recette d’Instantané d’histoire est toujours la même. Et c’est bien comme cela.
Il s’agit d’entremêler des photos prises par des amateurs, des documentaires d’époque qui s’y rapportent, avec un commentaire qui fait le lien.
L’idée étant de mettre la petite histoire, celles des vrais gens avec leurs sentiments et leurs émotions, au service de la grande épopée de l’humanité. Celle dont on ne retient généralement que les dates et quelques froides grandes lignes. Et cette introduction habile d’un affect bien palpable, marche vraiment bien.
Louis Danton est un jeune militaire réserviste de 30 ans qui part sur le terrain en 1914, comme tant d’autres. Il se retrouve en plein dans la bataille, à quelques centaines de mètres de l’ennemi.
Il emporte avec lui ses espoirs de revanche sur les Boches, un appareil photo dont la qualité est étonnante vu le rendu précis… et Toto, une poupée de chiffon, déguisée en soldat. C’est un cadeau de sa fiancée qui est le bienvenue. Il la photographie sur le champ de bataille, en situation, ce qui donne des clichés désarmants. Pris dans cette épouvantable tourmente, il en devient superstitieux. Et c’est bien naturel. Il lui prête des vertus un peu magiques, comme celle d’assurer sa sécurité au front. Et assurément, elle le relie solidement à la vie.
Il s’en sortira et sa poupée aussi. Toto devenu célèbre, poursuivra sa carrière au musée des Invalides. Elle y est encore, prête à vous raconter tout cela. Humain plus qu’humain !
