L’ Absent. Film – Avis. Karoline Herfurth – Résumé (2008) 3/10

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(sur Arte)

Un cinéma suicidaire !

Ce film allemand a des allures de téléfilm. Seul son format anormalement long l’en distingue. 125 minutes, pour si peu à dire, il faut le faire !

Il était parfaitement inutile de délayer de la sorte, cette pesante « psychothérapie » familiale. On doit cette prise de tête permanente à la complaisante réalisatrice Caroline Link. Je ne lui dis pas bravo. Je n’aime pas qu’on cherche à me suffoquer de la sorte.

On a du mal à croire à ces histoires de culpabilité latente. C’est traité de manière scolaire. On dirait un devoir de cinéma.

Ce sont juste des numéros d’acteurs, dans des gammes plus ou moins sombres. Le climat est sérieusement plombé, on l’aura vite compris.

La pauvre sœur Lilli, 22 ans à l’écran, semble au mieux une enfant gâtée. Le jeu de la belle Karoline Herfurth, feint la simplicité et la sincérité. Ces bizarreries sont là pour figurer son malheur. On sent la fille (et l’actrice) trop sûre d’elle. On repassera pour la sincérité. Ce n’est pas si bien joué que cela au final. A L’Absent, fait face cette fille omniprésente.

Et puis il y en a un peu marre de ces états d’âmes ado, qui sont si fréquents dans le mauvais cinéma européen. L’emmerdant enfant roi, qui fait ses crises, c’est dépassé. Pas de raison qu’on se laisse manger notre air.

Le fait que le frère se soit suicidé n’est qu’un mauvais prétexte pour nous faire le scénario le plus larmoyant possible. Le cinéma utilise régulièrement la mort comme béquille. Ça fait sérieux et cela devrait nous en imposer. Sauf que là cela devient grotesque.

Je ne crois pas une seconde à ce psychodrame, quant à la volonté de la mère éplorée de faire un gigantesque tableau posthume de la fratrie. Tout cela fait vraiment bidon.

J’espère au moins qu’ils se soient marrés pendant le tournage.

On en a soupé de ce cinéma étriqué et qui se contente d’égrainer des ambiances. Un exercice paresseux, qui se révèle une fois de plus sans grande consistance et avec un résultat bien médiocre.

Les Français subventionnés sont assez champions de cette catégorie. Voilà que des Allemands tentent de leur ressembler. Il a vraiment du plomb dans l’aile, ce couple franco-allemand de cinéma. Heureusement qu’il y a encore quelques espoirs des deux côtés du Rhin. De grâce, lançons leur des bouées.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Karoline_Herfurth

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