L’affaire du courrier de Lyon (1937) 7/10

Temps de lecture : 2 minutes

C’est une histoire vraie. Ce serait l’exemple même de l’erreur judiciaire.

Une bande de pieds nickelés de l’époque révolutionnaire entreprend le hold-up du siècle. Une attaque de diligence qui s’avère on ne peut plus facile, car elle est très peu protégée. Ils récupèrent ainsi 7 millions en assignats, de quoi assurer leurs vieux jours. A part que ces assignats destinés au font italien sont marqués et donc impossibles à écouler en dehors de ce cadre. Ils seront vite pris.

Mais le plus gros problème n’est pas là. En fait le chef de la bande a une ressemblance frappante avec un notable dont le chemin a croisé celui des bandits, puis qui serait parti avec une prostituée anonyme. Un alibi fragile.

A partir de là, toute l’accusation sera à charge. Les témoignages principaux accableront l’homme d’affaire Joseph Lesurques. Et tous les éléments à décharge seront rejetés sans nuances. Il finira sur l’échafaud comme les autres.

Le vrai coupable est André Dubosc. Il finira par être condamné, mais non sans difficulté. Les témoins ont du mal à revenir sur leur bévue. Feu Lesurques ne sera réhabilité que partiellement et cela bien plus tard. Même Victor Hugo s’en est mêlé. L’État a du mal à faire se remettre en cause.

  • Certains penchent même vers l’hypothèse que « l’innocent » décapité pourrait avoir été le commanditaire du vol.

Dialogues de Jacques Prévert, et Claude Autant-Lara comme assistant de réalisation, tout de même !

Les acteurs d’alors avaient des gueules et c’était bien comme cela. Bien avant Fellini, les visages d’alors avaient quelque chose à nous dire. On retrouve tout ce « beau » monde avec plaisir.

Le raccourci et son sosie est doublement interprété par le doux Pierre Blanchar, en acteur en vogue alors, mais qui un peu disparu des écrans après guerre. Il a sans doute préféré le théâtre.

Sa non moins douce épouse est la curieuse actrice germano-polonaise Dita Parlo. On dirait qu’elle sort du muet. Elle aurait été informatrice pour le 93 rue Lauriston, c’est à dire pour la « Gestapo française ». Mais elle a bénéficié de clémence après le conflit mondial.

https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Affaire_du_courrier_de_Lyon_(film,_1937)

Pierre Blanchar

Envoi
User Review
0 (0 votes)

Laisser un commentaire