Mercredi soir, 9 heures… (1963) 5/10 Dean Martin

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Who’s Been Sleeping In My Bed? Le titre US est plus drôle.

Les Américains ont inventé un genre à part, les films qui montrent les péripéties de plusieurs mecs mariés. En montrant conjointement plusieurs cas de figures, censés représenter le plus large panel possible.

Ce ne sont pas à proprement parlé, des films sur les couples. Il s’agit plutôt de récits sur ces hommes, qui une fois la phase exaltante passée, sont pris par les doutes et le démon de midi.

Les femmes n’étant que la caricature d’elles-mêmes. Avant tout elles doivent être belles, avoir de la dévotion pour leur mari, et si possible se taire. On leur prête tous les défauts possibles, écervelées, dépensières, frivoles et parfois même volages.

Selon la morale du moment, leurs pas de côté, constituent d’impardonnables fautes.

Par contre, les hommes ne sont que ce qu’ils sont… des hommes. Les maris n’ont pas le devoir de s’entretenir et d’être beaux. Mais il est capital qu’ils soient performants et riches. Ce sont des individus peu fiables, qui n’ont qu’à peu près une idée en tête. L’homme sera pardonné d’avance, pour ses incartades, car c’est dans les gènes. Ils n’y peuvent rien. En poussant le raisonnement, s’ils vont ailleurs, c’est que la femme est fautive. Elle n’a pas été vigilante, ou bien elle ne leur a pas donné assez.

Tout cela est évidemment très déséquilibré. Mais dans ces films, tout est affaire de tentations, et de frustrations. Et en réalité, jamais personne ne consomme dans une autre gamelle.

Que le vaudeville commence !

Dean Martin est le personnage pivot. Un acteur de sitcom qui est enchaîné à perpétuité à son rôle de chirurgien au grand cœur. Ce qui exerce une attirance incroyable sur toutes les femmes sans exception, y compris sur les épouses de ses amis. Ce qui est génant.

Elizabeth Montgomery, la Samantha de Ma sorcière bien-aimée (Bewitched), est sa promise. Elle n’a que le mariage en tête. Une sorte de parcours du combattant qui devrait mené à la sécurité. Investir le nid et pondre ses œufs.

Plusieurs rôles féminins et masculins gravitent autour d’eux.

A noter juste le personnage d’épouse française incarné par notre Macha Meril. Dans la vraie vie, de par sa naissance, elle a le rang de princesse russe. Et c’est vrai que, déjà à 23 ans, elle a un petit je ne sais quoi, bien attirant et sympathique ! En tout cas au dessus de la mêlée.

Le film nos renseigne sur une certaine vision de la famille dans l’after. C’est à dire dans cette période jadis occultée, et qui fait suite aux innombrables scénarios, se finissant par un beau mariage.

Quelques années après, les beaux personnages de conte de fée, se transforment en vilains maris et en bobonnes emmerdeuses.


On a aussi inventé une suite à ça. Ce sont les films de divorces pénibles.

(1792, fin de l’indissolubilité du mariage – 1975, divorce par consentement mutuel)

Je ne suis même pas sûr qu’un film comme cela, ait un intérêt sociologique.

On peut relever bien sûr les stéréotypes classiques de la société patriarcale. Le mâle blanc ayant un métier gratifiant, alors que la femme est inactive et doit rester au foyer, s’occupant des enfants. Des rôles extrêmement tranchés, qui ne laissaient pas de place aux nuances intermédiaires.
C’était le monde d’avant, où la jeunesse et la diversité ne cherchaient pas encore de prendre le devant de la scène. Jusqu’à aboutir à l’excès inverse.

Les rencontres s’opéraient dans le même milieu, dans le cadre de cercles relationnels, amicaux, familiaux. Alors que maintenant, aux USA, la majorité des nouveaux couples se forment à partir d’Internet ( Universités de Stanford et de l’Etat d’Arizona : « How Couples Meet and Stay Together »2017)

Bref, des petits trucs comme cela, bien connus maintenant, et qui ne nous apprennent plus grand-chose.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Mercredi_soir,_9_heures…

Dean Martin
Elizabeth Montgomery
Carol Burnett
Martin Balsam
Jill St. John

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