Minute de Vérité. Paddington. Collision ferroviaire. 8/10

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En 1999, peu avant la gare de Paddington à Londres, deux trains circulent sur la même voie, se dirigeant l’un vers l’autre. L’inévitable collision sera amplifiée par l’addition des vitesses contraires, soit 210 km/h. Choc terrible, nombreux morts, nombreux blessés !

Il ne faut pas se creuser la tête longtemps, pour se rendre compte qu’il y a eu forcément une énorme erreur.

Notre esprit favorise les solutions uniques et simples. Mais la série la Minute de Vérité nous met régulièrement en garde. Une catastrophe n’arrive pas par une seule cause, mais par un enchaînement de circonstances et d’erreurs multiples.

Et en effet, le démontage et le remontage de la collision en 3D, permet de détecter plusieurs gros problèmes.

Étonnamment le plus grand coupable, n’est pas ce jeune chauffeur qui ne s’est pas arrêté à temps, et ce malgré plusieurs avertissements qu’il aurait du prendre en compte. Lui s’en sort sans dommages corporels et sans être vraiment inquiété.

Les trains étaient en bon état et il s’avère que les chauffeurs n’avaient rien à se reprocher. Alors qu’est-il arrivé ?

Paddington est une immense gare. Les signaux sont très nombreux et finissent par être confus. Il est normal que des trains se situent provisoirement sur la même voie avant d’être aiguillés différemment.

A l’époque, la même alarme sonore signifiait à la fois, feu orange « on peut passer », et feu rouge, « il faut s’arrêter ». Seul le contrôle visuel permettait de trancher. Le SN109 à 4 indicateurs était bien rouge, mais sa constitution en L était hors norme et le soleil pourrait l’avoir occulté. Paddington était connue pour ses incidents. Le problème des visuels électriques des panneaux avait fait l’objet de signalement… sans qu’il y ait eu de changement.

La formation du personnel était erratique et inadéquate.

Il n’y avait pas de protection automatique des trains, qui assurait l’arrêt inconditionnel sans intervention humaine.

Le dernier rempart était dans les mains des aiguilleurs qui avaient devant eux les voyants critiques. Ils ont trop tardé à réagir. Ils seront condamnés pour cela.

Le double incendie a été une grande cause de blessures et de morts. L’un était du à la vaporisation du fuel sous le choc puis à sa mise à feu par les étincelles. L’autre réservoir a été projeté hors du train et s’est écoulé dans les wagons où de petits incendies locaux ne demandaient qu’à être alimentés.

La société Thames Trains et le Network Rail ont été condamnés lourdement.

https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Minute_de_v%C3%A9rit%C3%A9_(s%C3%A9rie_documentaire)

https://en.wikipedia.org/wiki/Ladbroke_Grove_rail_crash

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