The History of The Eagles (2013) 7/10

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Un groupe que je ne connais pas spécialement, bien que l’air de Hotel California me soit familier.

Je ne me suis pas méfié et je me suis embarqué sans le savoir dans un documentaire de 3 heures. J’ai regardé avec attention la très longue première partie, celle qui relate l’histoire des Eagles du début à leur fin. La suite parle des expériences solo et d’un come back groupé tardif. Ce qui m’intéresse moins.

Le récit commence par leur brouille, celle qui a mené à la dislocation du groupe. Puis il remonte toute l’affaire en commençant par le début.

Ce sont principalement les Eagles qui racontent les Eagles et donc on pourrait s’attendre à de la complaisance envers eux-mêmes. Pourtant ils retracent également leurs erreurs et ils montrent leurs doutes,et quelques managers les égratignent parfois, ce qui donne un ton vrai.

C’est avant tout une belle plongée dans la Californie des années 70. On retrouve une bonne partie du folklore de Laurel Canyon et des alentours. Avec ces galères, ces essais, ces réussites, ces échecs et ces personnages emblématiques.

Pour les Eagles, le début est amateur et peu convaincant. Ils n’ont pas de style bien défini. Leur motivation première est plutôt la revanche sociale. Ils viennent de familles modestes et veulent réussir à tout prix. La musique est un prétexte. Mais ils vont apprendre en marchant.

Comme tous les groupes de ce niveau, ils vont connaître des départs et de nouveaux entrants. A chaque mutation le groupe se réoriente. Pour finir par quelques tubes miracles.

Ce rock-country est très Amérique profonde. C’est ce côté qui fait qu’ils dominent là bas… et beaucoup moins chez nous. Leurs agents les ont sans cesse contraints à produire une musique facilement consommable, alors qu’ils étaient davantage en faveur d’un travail plus sauvage. Cela a permis leur ascension des hits parade. Et heureusement il y a eu quelques échappées notables.

Il faut reconnaître qu’il y a des voix remarquables et des talents aux instruments. Et le reportage nous en donne de belles tranches.

Ils ont eu leurs mauvaises périodes avec des excès de toutes sortes. Et là quand ils regardent leur passé, ils sont tout contents de ce qu’ils ont accompli. C’est une belle joie simple et respectable.

Un des protagonistes nous livre une pensée profonde qu’il a lu chez un philosophe. Cela donne en substance cela. Quand on participe à une histoire humaine, à chaque instant tout est délié et chaotique et ce n’est que plus tard que se dessine une sorte de plan général unifié. Comme dirait Karadoc : « Ouais, c’est pas faux ».

https://fr.wikipedia.org/wiki/Eagles

Don Henley
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