Avis. Moi, Albrecht Dürer (2021) 4/10 arnaque féministe – Documentaire résumé. Aperçu

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Marie Noëlle (Allemagne)

Malaise !

Ce documentaire fiction met en scène le génie éponyme. Mais il consacre également un temps énorme (près de la moitié ?) à encenser Mme Dürer. Laquelle, à ma connaissance n’est pas une artiste et n’a pas fait preuve d’un rôle décisif dans le siècle.

J’ai bien peur qu’on soit à nouveau dans une sorte de féminisme larvée, qui voudrait absolument mettre à tous moments les deux sexes à égalité, quel que soit les mérites de chacun. Cette position de principe devient envahissante car elle obère le récit d’une grande partie de ce qui compte pour les admirateurs de l’oeuvre du Maître.

Pour continuer dans cette sorte de révisionnisme historique, le récit va jusqu’à remettre en cause les témoignages qui sont globalement défavorables à Mme Dürer. Une sorte de cancel culture qui discrédite à priori tous les avis faits par des hommes, sous prétexte qu’ils seraient forcément misogynes. Et donc bien sûr, n’est proposée que l’antithèse “pro-Agnès”… qui ne repose que sur l’imagination de ces fumeuses interprètes d’aujourd’hui. Ce n’est pas bien tout cela.

Que le biopic soit modernisé, passe encore. Mais cela fait quand même bizarre que Mme Dürer se renseigne, sur la pathologie de la rate de son mari, sur un smartphone.

Plus contestable est ce choix d’animer certaines parties des gravures et des tableaux de Dürer. Franchement ces fantaisies stupides, n’améliorent pas ces œuvres si abouties.

Dernier point qui discrédite totalement ce travail, c’est ce blabla récurrent et abscons d’une psycho-machin, qui se permet de créer ex nihilo de curieuses faiblesses de l’artiste. Avec cette déconnante qu’on connaît bien de cette para-science (pseudo-science qui n’a jamais rien réglé… à part des honoraires). « Vous comprenez, Dürer, il a été castré par sa mère » C’est du grand n’importe quoi. Du vent, du balai !

Reste les nombreuses œuvres de Dürer qu’on a tant plaisir à revoir… sous réserve qu’on ne nous les anime pas et que toutes ces Madames ne restent pas devant.

C’est qui le gars à côté de Mme Dürer ? On en est à peu près là, Mme Dürer tient une place indue dans ce biopic.

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