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C’est vrai que ce À tout casser est très con. Mais comme il met en scène Johnny Hallyday, on n’est pas trop dépaysé, côté mono-neuronal. Je vous choque ? Tant pis.

Mais ce n’est pas le seul sous-produit de ces années 1968, une période propice à la paresse crasse, au cinéma comme ailleurs.

Plus étonnant est la présence de Eddie Constantine et de Michel Serrault. On ne les sent pas trop à l’aise dans ce nanar. Nos brillants comédiens ont du être grassement payés, pour se compromettre ainsi.

Simone Signoret ne pouvait pas se retourner dans sa tombe, en voyant sa fille Catherine Allégret tomber si bas, vu qu’elle ne nous a quitté qu’en 1985. Elle était certainement outrée mais bien vivante.

D’ailleurs la duègne ne chômait pas et jouait dans L’Armée des ombres de Jean-Pierre Melville en 1969 et dans L’Aveu de Costa-Gavras en 1970. Un autre monde !

Le pauvre réalisateur John Berry rame considérablement avec ce scénario minable. C’est une histoire double. Avec d’un côté un casse organisé par de méchants brigands et de l’autre de jeunes chevelus, forcément vertueux, qui montent leur boite ; un synopsis dont je vous épargne les détails, car ils n’ont absolument aucun intérêt. Seul Serrault casse des briques, mais je ne vous dirais pas comment. Les quiproquos et les rebondissements sont vraiment nuls. Et il n’y a même pas de quoi en faire un film kitsch culte, a posteriori.

Les fans de Johnny seront sans doute contents que notre bêlant chante à plusieurs reprises dans ce film. L’amuuur, tuuujuuur ! Ce n’est pas le premier film centré sur un chanteur en situation. Elvis Presley avait déjà donné dans ce genre peu glorieux.

Les motards pourront sourire également – Mais on est quand même à des années lumières de Steppenwolf de la même année 68 avec leur Born To Be Wild repris dans Easy Rider de 1969.