Terre sans pardon. Pire western ? Charlton Heston. Stade anal. Anne Baxter. 4/10

Temps de lecture : 3 minutes

Terre sans pardon (Three Violent People) est un western américain vraiment trop typique. Ces longs-métrages se suivent et se ressemblent invariablement. Ils donnent l’impression d’être sortis de la même « fabrique ». Les acteurs vissés à ce style sont toujours les mêmes. Les studios les utilisent jusqu’à plus soif.

L’essentiel de leur grand art est de montrer au public, un maximum de souffrance d’une terrible constipation.

Le monolithe Charlton Heston est ici un ancien officier sudiste. Il tient lieu d’homme intègre, qui déteste l’injustice, qui sait donner le coup de poing et qui plaît aux dames. Droit dans ses bottes, un stade anal assumé, il attend son laxatif miracle. Mais il tarde à nous rendre 50 nuances de brun, ce gaillard psychorigide.

Anne Baxter est une demi-mondaine qui joue à la bourgeoise irréprochable. Elle dissimule son lourd passé de call-girl ou pire, pour avoir une dernière chance. Vu le gabarit de choc de la belle, cela ne devrait pas poser trop de problème. Et ceci d’autant plus que les Américains adorent les histoires de rédemption. Mais le suspense demeure et la morale la plus étroite peut aussi l’emporter.

Cela commence mal avec des soupçons de vol. Une fois rassuré, notre fringant Charlton tombe sous la coupe de l’élégante. Ils se marient à toute allure. A l’ouest du Pécos, on est pressé.

Et Charlton Heston, un temps disposé à lourder la pécheresse dont il apprend le passé, va pardonner. C’est donc une terre avec pardon, contrairement à ce qu’annonce le titre en français.

Des conflits territoriaux, un vol de chevaux et un complot, vont mettre en péril le ranch-nid-douillet du couple.

Je vais peut être vous étonner (hum) en vous dévoilant la fin du film. Je vous annonce que les gentils gagnent à la fin, qu’un bébé va naître dans ce Bethléem yankee, et que les méchants vont être châtiés.

C’est donc un western on ne peut plus routinier. La direction d’acteurs est lourde. Ça tire de partout comme pour combler le vide. Les Aubes sont navrantes. Pas mieux pour ces Crépuscules, où s’éloigne généralement le lonesome cowboy. On s’emm*** aussi royalement que pour le Couronnement de Charles III (c’est demain, au secours!)

Ne perdez pas votre temps à le voir jusqu’au bout. En ce sens, je vous ai rendu service en vous dévoilant l’ultra prévisible issue heureuse.

« Mais, vrai, j’ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes, Toute lune est atroce et tout soleil amer L’âcre amour m’a gonflé de torpeurs enivrantes. Ô que ma quille éclate ! Ô que j’aille à la mer ! »

Arthur Rimbaud

https://fr.wikipedia.org/wiki/Terre_sans_pardon

https://en.wikipedia.org/wiki/Three_Violent_People

Envoi
User Review
0 (0 votes)

Laisser un commentaire