Agnès Le Roux, confidences, condamné. Maurice Agnelet. Philippe Pujol. 7/10

Temps de lecture : 3 minutes

Deux longs épisodes assez informatifs mais peu conclusifs in fine, que l’on doit au réalisateur Philippe Pujol.

  • Il est pour le moins étrange qu’à la fin, on ne comprenne pas clairement ce qu’il est advenu de l’accusé Jean-Maurice Agnelet, un avocat menteur et assassin, qui se défend lui-même et s’innocente devant la caméra, dans cette Affaire Agnès Le Roux. Il aurait fallu le rappeler clairement.

Certes l’argument exposé par les défenseur de la série, n’est pas inintéressant :

« Maurice Agnelet parle face caméra. Condamné plus de quarante ans après les faits pour l’assassinat d’Agnès Le Roux, riche héritière du Palais de la Méditerranée à Nice, il a laissé derrière lui huit heures de rushes inédits, dans lesquels il livre sa version des faits. Pour lui répondre, les principaux protagonistes de l’affaire sont convoqués. »

Mais ces fameuses révélations de l’intérieur, ne font que confirmer les côtés truand-fuyant, ou escroc-doué de Maurice Agnelet. Cette double potentialisation, et du discours savamment alambiqué du manipulateur hors norme qui se voudrait nu et sincère, et de l’homme de robe dont c’est le métier de nous égarer lors de causes perdues, est toujours intéressante à étudier. Surtout qu’en vieillissant le charme du bonhomme a quasi disparu et que désormais le côté chafouin de cette dangereuse pourriture ressort tout particulièrement. On dirait là un curé pris la main dans le slip d’un gamin.

Cependant le documentaire est globalement bien mené. Et on comprend vite le rôle néfaste de « l’enfant de cœur » Agnelet, sur la richissime famille Le Roux. L’emprise est soit souhaitée et infructueuse quand il s’agit de tenter de manipuler la matriarche Renée Le Roux. Cette prise de pouvoir psychologique est bien plus agissante, quand il s’agit de la manœuvre criminelle crapuleuse visant la romantique Agnès Le Roux. Dans les deux cas, le beau gosse utilise ses charmes.

Ce gigolo prétentieux n’a jamais eu la carrière espérée. Il est mu par l’appât du gain et l’esprit de vengeance. Ce qui ne colle pas du tout avec son implication dans la franc-maçonnerie jusqu’au vénéralat et sa direction locale de la ligue des droits de l’homme. Comme quoi la vigilance des uns et des autres peut être facilement trompée. Ce n’est pas le premier usurpateur depuis les assassins d’Hiram. On connaît ça.

L’enquête qui a piétiné un temps, découvre des preuves assez redoutables. Le mobile est clair avec ces millions détournées rapidement après que Agnès soit sortie définitivement des radars. L’alibi assez tout pourri. Les faits sont têtus ; dont le mot retrouvé bien visible sur le bureau de la disparue et dont il a fait une copie authentifiée chez lui. Il finira par être condamné sérieusement.

Agnès Le Roux qui a revendu deux fois les mêmes parts décisives, n’est pas toute rose non plus. Surtout qu’elle a encouragé ainsi le sulfureux Jean-Dominique Fratoni, au détriment de sa mère. Un gaillard redoutable surnommé le « Parrain des jeux »… suivez mon regard. Encore un mauvais frère qui nuit sérieusement à la vénérable institution. Il faut faire le ménage les gars, dans cette malvenue franc-maçonnerie d’affaires (louches) !

https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Agn%C3%A8s_Le_Roux

https://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9gende_d%27Hiram

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Dominique_Fratoni

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