Cinq épisodes tout de même et une forte équipe qui la joue scientifique… pour arriver à des points d’interrogation et quand même un nom. Les « preuves » tiennent plus de l’avis majoritaire consensuel, comme au Giec, que d’arguments en béton. C’était en 2017 et qu’en reste-t-il ?
Il y a des aficionados de toutes sortes à travers le monde, qui pensent posséder la vérité sur « l’identité démasquée, l’identité enfin révélée » de tueurs en série, qui ont échappé jusque là à la justice. Et ils sont plus convaincants les uns que les autres, avec leur raisonnement simple et univoque. Pourtant ce ne sont pas des investigations scientifiques et validées de manière inattaquable.
Et malgré ces « révélations » la traque du tueur du Zodiaque des années 60-70, n’avance toujours pas.
Des séries TV se consacrent à ces bruits là. Et il faut dire que c’est vendeur. En plus, certains professionnels avisés de l’audio-visuel sont les rois du teasing. Ils s’en donnent à cœur joie, avec une découpe très propice à la publicité. Le vrai moteur du phénomène, en fait.
- Il n’y rien de nouveau là dedans. Jack l’Éventreur faisait déjà l’objet d’un battage médiatique. Et bon nombre de ce qui est encore analysé maintenant, provient des coupures de presse de l’époque et non pas de l’enquête elle-même. On a même donné un nom à tout cela : ripperology ou “éventrologie »
Les écrits du ou des tueur(s) du Zodiaque sont particulièrement passionnants, car émaillés de cryptogrammes. Vu de loin on dirait des pages du Nosferatu de Murnau.
Ce sont autant de pistes et de fausses pistes qui donnent envie de se creuser la tête et de poursuivre. Ce ne sont pas des codes destinés à communiquer entre des personnes raisonnables, d’où leur absence de fixité. Il s’agit d’un jeu du méchant chat et des petites souris perdues. La volonté d’égarer est manifeste, ce qui complique bien des choses. Des pages ont été reconnues en dépit des fautes d’orthographes répétitives des textes princeps. Les machines de décryptage ont particulièrement de mal avec ce matériel là. Cependant le Z340 a été maîtrisé par des informaticiens en 2020. En tout cas ils le pensent. Des humains qui jonglent avec l’imprécision et les niveaux de compréhension pourraient en tirer quelque chose. Et parfois un peu de jugeote fait avancer le Schmilblick. Comme pour ce calcul récent de la couronne où pourrait résider le tueur, en fonction du prix d’une course en taxi. Ce trajet est indiscutablement signée (avec un morceau de la chemise de la victime transmise à la presse et un témoignage de visu). Par contre l’ADN traité en 2022 sur le même crime (intérieur de gant, enveloppes etc) écarte pour l’instant le principal suspect, Arthur Leigh Allen. On a le sentiment que la réflexion n’a pas toujours été au top, au moment où les meurtres ont été commis.
Le documentaire joue avec nos nerfs et notre légitime impatience, puisqu’il suggère avoir la solution… ce qui n’est pas le cas ! Pourtant le nom de Gary Francis Poste revient toujours.
Sal LaBarbera, ex LAPD et Ken Mains, ex FBI, mettent en scène leur notoriété. Cela se passe en Californie. C’est plaisant.
Alors ?
Gary Francis Poste, décédé en 2018 ?
wikipédia US :
En octobre 2021, les Case Breakers, prétendant être une équipe de plus de 40 enquêteurs sur des affaires froides composées d’anciens enquêteurs des forces de l’ordre, d’officiers du renseignement militaire et de journalistes, ont affirmé avoir identifié le tueur du zodiaque comme étant Gary Francis Poste, décédé en 2018 à l’âge de 80 ans. L’équipe a affirmé avoir découvert des preuves médico-légales et des photos de la chambre noire de Poste , et a noté que les cicatrices sur le front de Poste correspondaient à celles qu’ils ont décrites sur le tueur. Ils ont également affirmé que la suppression des lettres du nom de Poste de l’un des cryptogrammes de Zodiac avait révélé un message alternatif.
Le FBI a par la suite déclaré que l’affaire restait ouverte et qu’il n’y avait “aucune nouvelle information à signaler”, tandis que les forces de l’ordre locales ont exprimé leur scepticisme à la Chronique concernant les conclusions de l’équipe. L’officier de police de Riverside, Ryan Railsback, a déclaré que les affirmations des Case Breakers reposaient en grande partie sur des preuves circonstancielles, et l’auteur Tom Voigt, un enquêteur de Zodiac Killer, a qualifié les affirmations de “conneries“. Voigt a noté qu’aucun témoin dans l’affaire n’a décrit Zodiac comme ayant des cicatrices sur le front.
Lawrence Kaye, décédé ?
https://fr.wikipedia.org/wiki/Tueur_du_Zodiaque
