Avis – Film : Légende du pianiste sur l’océan 1900 (1998) 5/10 – Tim Roth + Giuseppe Tornatore

Temps de lecture : 3 minutes

5/10 pour le scénario et 8/10 pour la musique (jazz + Ennio Morricone)

Ci dessous c’est l’avis – Vous trouverez le résumé ici : Résumé. Légende pianiste sur océan Tim Roth 1900 (1998) 5/10 – Aperçu

Les distributeurs français ont eu peur de ce premier titre trompeur, La légende de 1900. Ils l’ont vite rebadgé. C’est devenu La Légende du pianiste sur l’océan. Cette appellation littérale, où tous les mots sont pesés, peut sembler curieuse. Mais on ne voit pas très bien, ce qu’ils auraient pu trouver d’autre.

Autant le dire tout de suite, on est dans du bizarre.

En effet, il y a de quoi désorienter.

« 1900 » ou plutôt Novecento, c’est précisément le nom du pianiste éponyme et pas autre chose. Ce bébé a été baptisé comme cela, lorsqu’on l’a trouvé sur un transatlantique, parce qu’on était en 1900. Le pauvre braillait dans une grande boite à chaussures, abandonné comme Moïse et tout aussi sûr de sa glorieuse destinée. C’est le point de départ de l’histoire (*).

Si 1900 il y a, c’est surtout l’occasion de beaux décors et de beaux costumes, au début de l’âge d’or de ces immenses bateaux, comme pour le SS Lusitania (1906), dont ils se sont inspirés.

Visiblement les auteurs aiment cela.

Comme ils aiment flatter le symbolisme attractif de notre immense Colmarienne, la Statue de la Liberté (1886), à laquelle rendent hommage les migrants.

  • Il y a la même en plus petit, dans une zone commerciale de la ville alsacienne où notre auguste Bartholdi a vu le jour.

Le réalisateur Giuseppe Tornatore de cette Légende, est connu pour son larmoyant Cinéma Paradiso (1988). Il a d’ailleurs eu quelques prix au long de sa carrière.

Ici, il s’est embarqué dans une adaptation à dominante musicale, d’une pièce de théâtre. Et c’est devenu un étrange passe-temps jazzy, sur une rêverie plus qu’imaginaire.

Pas trop léger quand même. L’intrigue est coulée par un style lourdement romantique, avec au centre, un Pierrot lunaire qui surnage à peine.

Le film se révèle longuet (2 heures), kitsch, affecté et passablement discordant. Il est repêché de justesse grâce à sa somptueuse prestation musicale. Mais il faut faire de sérieux efforts pour arriver à bon port.

Vous trouverez le résumé ici :

Au total, c’est une œuvre inconfortable et pas trop aboutie, dont le principal mérite est qu’elle est dédiée au Jazz et à Ennio Morricone.

  • Ce dernier nous jouant une gamme étendue, qui n’est pas très loin, dans ses accents, de celle qu’il a écrite pour Il était une fois en Amérique (1984). Une merveille de nostalgie et d’espoir, dans l’opus 84, qui force le respect. Mais qui s’accordait alors avec le travail bien plus profond du vigoureux Sergio Leone (**)

Les partitions proprement jazz sont de très haut niveau. Ce n’était pas la peine de faire applaudir les croisiéristes à tout rompre, pour qu’on s’en rende compte.

Il s’en est fallu de beaucoup pour que film soit un grand machin. Tout ou presque serait à reprendre. Pour une fois le public boudeur ne s’est pas trompé.

  • (*) Cette histoire « poétique » sur un bateau, avec ce «1900 » déroutant et cette ambiance onirique, n’est pas sans rappeler un autre film qui viendra plus tard, l’Odyssée de Pi (2012). Pi vient de Piscine Molitor. Une œuvre réalisée par Ang Lee, bien plus aboutie et percutante d’ailleurs.
  • (**) La musique, c’est bien connu, nous prend souvent comme une mer. On l’a retrouve liée aux flots bleus dans Fellini aussi, Et vogue le navire… (1983)

Vous trouverez le résumé ici : Résumé. Légende pianiste sur océan Tim Roth 1900 (1998) 5/10 – Aperçu

https://fr.wikipedia.org/wiki/La_L%C3%A9gende_du_pianiste_sur_l%27oc%C3%A9an

Tim Roth
Pruitt Taylor Vince
Mélanie Thierry
Bill Nunn

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