Mais comment ce style inutilement emprunté, totalement artificiel et hors sol, peut encore passer pour une jolie trouvaille ?
Le décalage, légèrement flegmatique, est voulu. Cette bizarrerie est sans doute d’inspiration anglo-saxonne. Un emprunt à ce qu’on imaginait des Anglais, à l’époque des Jules Verne. Pour Leroux ces tics peuvent se comprendre. On était encore au début du vingtième siècle.
Mais là cela fait copie de copie de je ne sais plus trop quoi. On a inventé une curieuse convention de ce que devrait être ce climat ancien. Une sorte d’absurdie systématisée et peu convaincante.
On voit cela aussi dans les scènes, comme avec le discours bizarre du curée, où le baiser trop voluptueux des époux consacrés. Tout est du même tonneau et les enchainements sont grotesques. Ce qui donne l’impression, que mêmes ces acteurs confirmés ne savent plus trop où ils en sont.
Ce systématisme dans la forme est d’un absolu conformisme. Cette fuite en avant, qui se voudrait atypique, est juste d’une platitude absolue. On s’approche dangereusement de la vacuité la plus totale.
Qui peut se laisser berner par ce enième navet du cinéma français ?
Et pourtant, quel beau plateau de vedettes !
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Les aventures de Rouletabille racontées par Gaston Leroux, ce n’est déjà pas de la tarte.
- J’ai subi son Mystère de la chambre jaune dans des épisodes parlés sur France Culture. Il faut s’accrocher. Avec le texte original, qui est franchement hypnotique, on est facilement pris au piège. On parvient même à s’accrocher. Mais là 90 % de ce qui fait la force du livre, a disparu.
Les noms de Rouletabille, Sainclair, Mathilde Stangerson, Robert Darzac, Frédéric Larsan, nous sont certes familiers. Mais c’est à peu près tout.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Parfum_de_la_dame_en_noir_(film,_2005)
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