Avis. RedLife. Thaïlande. Klunson. Film raté. 4/10

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RedLife (2023) est film thaïlandais contemporain, pleins de clichés et totalement déprimant. Contrairement à ce que croient ses auteurs, cela ne sert à rien de rajouter en permanence du glauque, du sordide et de la violence. Cette escalade insensée finit par être contre-productive.

Le seul moment de détente, c’est quand l’ex lady-boy se met à chanter, avec un accent épouvantable, mai plein de conviction, une chanson d’Édith Piaf, en prétendant que c’est « romantique ».

À part ça c’est du mélo en veux-tu en voilà. Cela dépasse même les bornes. C’est sans doute parce que le cinéma thaïlandais se cherche encore et n’est pas tout à fait dans la nuance. Mais ça viendra j’en suis sûr. Bon point la prise de vue est belle. Tout n’est pas à jeter.

Le réalisateur Ekalak Klunson passe pour un gamin qui sort d’une école de cinéma et qui cherche à épater ses copains. Et si cela se trouve, il n’est même pas si jeune que cela.

Les petits malfrats, les petites putes, les menteuses, tous avec leurs grosses conneries, semblent au bout du rouleau. Ils leur faut un « minimum » pour s’en sortir. C’est un peu comme pour ce Bifteck (A Piece of Steak – Jack London ) qui manquait au vieux boxeur, pour son dernier combat, les fins sinistres sont inéluctables.

On voit un peu trop bien où veut en venir le scénario, avec ses deux histoires apparemment disjointes, mais qui vont forcément finir par se réunir. Honnêtement on s’en doute depuis le début. Le procédé est vieux comme le cinéma. De grâce trouvez autre chose !

Faute de logique, l’histoire s’échappe de temps à autres. Comme pour ces plusieurs vies du mauvais garçon taiseux et jaloux. On le voit clairement foncer dans un bassin avec sa bagnole à toute blinde et visiblement il ne sort pas la tête de l’eau. Bizarre car plus loin, il est toujours vivant. Et il s’en sort une fois de plus après le cambriolage du vieux. On lui tire dessus gravement. Ce qui n’empêche pas qu’il continue son bonhomme de chemin sans égratignure un peu après. C’est quoi ce bordel ? Licence poétique ? Tu parles ! Rafistolage de scénariste.

Ah oui, on pourrait croire à la thèse frelatée comme quoi ils cauchemardaient tous. Ce ne serait que des mauvais rêves, mouais. On peut le prendre dans tous les sens, cela reste très artificiel.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Bifteck

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