Temps de lecture : 3 minutes

Les Nouvelles Aventures d’Aladin sont sorties en 2015. Le réalisateur Arthur Benzaquen n’est pas très connu et ne mérite pas de l’être.

Les acteurs pris pour ce nanar ont plus de notoriété, ce qui rend leur compromission encore plus grande.

Kev Adams joue le rôle éponyme d’Aladin mais aussi celui d’un obscur père noël occasionnel de grand magasin… dans les deux cas c’est un voleur.

Jean-Paul Rouve nous fait le vizir qui veut devenir le sultan / calife. Un grand classique depuis Iznogoud. Il est crédible en méchant perpétuel.

Éric Judor sera avant tout le génie. Et donc on s’attend à un humour déconstructeur un brin vulgaire à la série H. Il y a un peu de cela mais cela reste du bricolage. Pas convaincant.

Michel Blanc : le père de la fille convoitée est le sultan. Il ne s’intéresse qu’au pognon et à la peinture. Il a peint « de mémoire » un attirail à Kebab.

Audrey Lamy est la servante, qui espère se faire lutiner.

Vanessa Guide nous fait une belle princesse Shallia. Mauvais caractère certes, mais cela contribue au « chien »

Note mentale : Quelle hypocrisie dans ce cinéma actuel. Ont-ils oublié que ce sont avant tout le désir et le plaisir qui mènent en salle. Hors le cinéma d’auteur, celui qui distrait nous permet de voir de jolies jeunes filles, qui semblent s’offrir à nous. Et pour nos dames de vigoureux jeunes hommes. Où est le mal ? En cela, serions nous tous aussi « coupables » que les Doillon, Jacquot et compagnie ? Bin non, nous on rêve et à ma connaissance ce n’est pas encore interdit.
Je parle de cela car dans ce film on nous vend pieds et mains liées, l’attirante Vanessa Guide.

Il y a bien d’autres rôles dont celui de William Lebghil en faux neveu de Rouve. Il copie une partie de son interprétation décalée sur celle de l’intello Édouard Baer. Mais en nettement moins relevé.

D’ailleurs tout ici est en mode mineur. Et la plupart des gags tombent à plat. Ce qui donne l’impression d’un immense gaspillage.

Le plus irritant dans cette histoire c’est de voir qu’on a mis à leur disposition d’énormes moyens mais bien trop peu d’idées, d’où la confirmation d’un énorme gâchis.

***

L’idée centrale consiste à mettre en scène un récit mal raconté à partir d’un point de vue de Noël contemporain. Kev Adams en père Noël improvisé est obligé d’amuser les gosses avec une histoire. Il s’embarque maladroitement dans le récit d’Aladin. Auquel il semble combiner un peu tout. On entendra même une référence à Ali Baba. Et on peut deviner un peu des scènes de mille et une nuits. En fait il brode au fur et à mesure comme un gars qui ne connaît pas son sujet. Ce qui permet au concepteur de faire un très mauvais scénario. Si l’on veut respecter un minimum le spectateur, il faut que l’histoire soit travaillée.

Les formules sont répétitives. L’intérêt s’émousse très vite. La résultante c’est un film de sous-doués.

On ne peut reprocher au public d’aller voir ce film. Le cinéma français classique de type prise de tête est tellement mauvais, tellement repoussoir, que nos jeunes se réfugient dans ses Aladin. Les rares spectateurs qui vont au cinéma sont coincés. Ils ne peuvent pas aller non plus se coltiner un blockbuster répétitif. Ils se sont déjà fait avoir plusieurs fois. Que leur reste-t-il ? Ils sont de sortie entre potes, les dés sont jetés. Alors, ces désespérés vont tenter de voir un spectacle qui fait rire même s’ils savent bien qui ne sera pas la hauteur de leurs espérances.

Les producteurs vont continuer avec un Aladin 2 !

Hochet :

Cela crépite un peu dans la tête du gentils spectateurs. Mais pourquoi donc ce Kev ne demande-t-il pas dans ses vœux, d’abord une fortune gigantesque. Ce serait déjà ça d’acquis. Un palais c’est pas mal, la plus belle femme du royaume c’est bien aussi. Et hop cela fait trois. Mince j’aurais du mettre la santé !

On pourrait aussi exiger la sagesse et le bonheur.