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« The Shop at Sly Corner » ou « code of Scotland Yard » ou « légitime défense », tient parfaitement la route. Pour deux raisons principales.

D’abord car il s’appuie sur une pièce de théâtre qui a parfaitement balisé le terrain. Le rythme est donc soutenu et l’intrigue est crédible.

Ensuite parce que les acteurs sont bons. Et on pense bien entendu au personnage principal Oskar Homolka qui tente de se faire passer pour un Français (accent incompatible!). Il a l’habitude de ces personnages complexes. Ici, il est un bon moment juste un antiquaire attendrissant et un excellent père de famille. Mais par la suite, on découvre son passé trouble. Ceci fera l’objet d’un grave chantage, qui est au centre de l’histoire. Il ne veut plus, à son âge, que de s’assurer le bonheur de sa fille Muriel Pavlow (97 ans aujourd’hui). C’est une violoniste talentueuse qui coche toutes les cases de la bonne fille de l’époque. Réservée, tendre avec en plus un léger humour. Elle est en train de passer son relai affectif entre son père et un méritant jeune médecin militaire.

Et puis il y a cet « ami » et complice de toujours du père. Et selon les codes du cinéma, entre criminels on se serrent les coudes.

Kenneth Griffith joue un employé cynique et paresseux, qui ne rêve que d’argent facile. Il est voleur de surcroît. Et quand il aura découvert le passé de Homolka, il en tirera plein d’avantages. Mais Homolka tentera d’y mettre un terme, lorsque Kenneth exigera la Muriel comme épouse. Trop c’est trop.

A partir de là, on verse dans une intrigue rapide à la manière de Hitchcock. Et chose curieuse la musique en scène jouera aussi ici un grand rôle. Qui a copié l’autre ?

L’enquêteur Garry Marsh qui est un ami de Homolka agira avec justesse et détermination. On est dans le subtil.

Dans l’Angleterre d’après guerre, même si le héros est fondamentalement « bon », il devra quand même payer.

On a déjà eu l’occasion de rencontrer ce réalisateur George King :

Dans The Face at the Window. Loup-garou et attaques de braves gens. George King / Tod Slaughter et Sweeney Todd, barbier diabolique, Fleet Street. Film “comique” George King. Tod Slaughter.