I Love You Heavenly. Belles filles tchèques. Šmídmajer proxénète ? Mauvais film. 4/10

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Ce film tchèque de 2017 n’est pas très flatteur pour cette belle nation inventive et bosseuse, qui a parfois fait du bon cinéma.

On pourrait dire que cette pseudo-comédie et palote romance, est totalement prévisible et conforme à ce qu’on attend du genre. Pas un brin de génie ou de quoi ce soit de positif là dedans. Oui bien sûr, selon la recette éprouvée, on nous montre de belles filles à seins nus. Et alors ?

Je pourrais copier-coller ce que j’ai écrit il y a peu pour « Petits mensonges à Bucarest. Cinéma roumain prétentieux et raté »

En transposant, cela donne ceci :

« Les bobos de la ville de Prague qu’on nous montre, se veulent branchés et ouverts sur le monde. Mais en réalité, ils ne font que que d’adopter les pires tics de la modernité. Avec ces problèmes de coucherie de carriérisme et tout ce barnum, on se croirait dans un mauvais long-métrage américain. Et pourtant il manque la rigueur infernale du rouleau compresseur US. Brouillon, décousu, sans génie, plein de mauvais pathos et fait à la va vite, voilà le terrible constat ».

« On ne va pour autant pleurer dans les chaumières, vu que cela n’a rien de crédible. Et ce n’est pas suffisant pour en faire une comédie. »

« Une chose est particulièrement démonstrative dans ce mauvais genre. C’est quand on en est réduit, comme ici, à exposer les malheurs d’artistes dans le scénario. C’est symptomatique d’un cinéma nombriliste, qui s’apitoie sur son sort et ne voit pas au-delà de lui-même »

***

Miluji tě modře ne vaut pas tripette.

Václav Jílek est un jeune assez inconsistant. Il serait peintre et historien de l’art dans une enclave du château qui surplombe Prague. Il est immature et dépend de sa mère chez qui il vit et de son père photographe de mode. Ce dernier le domine psyhologiquement. 

Il se passionne pour Denisa dont le métier consiste à ornementer les vitrines d’un grand magasin. Elle est presque un objet de désir, mise au regard de tous. C’est tout l’ambiguïté du coup de foudre réduit à sa plus simple expression : l’image sans même le son. On devrait voir là dedans une connivence artistique. Et bien sûr la belle « appartient » à un rude théâtreux/circadien, Rostislav Novak. Elle participe à ses spectacles / happening. Et bien entendu la fortune sourit à l’homme humble. Énième resucée du slogan putassier et démago : « heureux les plus couillons, car ils pourront se glisser dans le chas d’une aiguille, et se taper toutes les minettes au paradis »

***

En se vautrant dans cette médiocrité, on est bien loin des espérance du Printemps de Prague (1968) ! Et une belle prise de vue et de belles actrices comme Denisa Nesvačilová ne suffisent pas à nous leurrer. Au contraire cela à une mauvaise odeur de « proxénétisme » cinématographique. Et puis ce goût des Tchèques pour les faux seins est vraiment déprimant.

Miloslav Šmídmajer est un réalisateur qui n’a pas fait grand-chose. Espérons pour lui, qu’il ait d’autres cordes à son arc.

https://cs.wikipedia.org/wiki/Denisa_Nesva%C4%8Dilov%C3%A1

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