Avis cruel, Les Visiteurs. La Révolution. Épisode de trop. Revisiter l’histoire. 4.5/10

Temps de lecture : 2 minutes

Les anciens disaient : « tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse ». Et figurez-vous que cet adage est resté profondément ancré en moi. Non pas pour m’avertir du danger de l’exagération en me tenant en deçà, mais plutôt pour m’amener à mieux négocier les limites, en restant sur le fil ou presque. Plusieurs fois, j’ai fait démentir ce proverbe, en ayant un peu été plus loin que je ne le devais. Mais dans l’ensemble l’avertissement a produit ces effets.

Vous avez compris pourquoi je vous dis tout cela.

Les Visiteurs : La Révolution, est un épisode de trop. La cruche est cassée à présent. Impossible qu’ils s’en remettent. Ce ne sont pas les premiers à dépasser les bornes. On connaît la catastrophe que fut Les Bronzés 3. Et l’histoire de ce cinéma en série est parsemé de tels cadavres. En fait c’est assez insultant, car on voit bien que les concepteurs et les acteurs complices, n’ont cherché qu’à faire du beurre sur notre dos.

Des cris sans arrêt, des allusions permanentes aux mauvaise odeurs, des confusions sur les langues et les coutumes des uns et des autres, des allusions historiques potaches, il n’y a vraiment rien de bien folichon dans cet épisode.

On peut « visiter » ou revisiter l’histoire bien autrement et avec un humour plus fin, plus inventif. Confer kaamelott où joua d’ailleurs Christian Clavier lors d’un fameux épisode.

On retrouve bien sûr quelques vedettes intéressantes. Christian Clavier toujours bon et qui a su évoluer par ailleurs, Jean Reno impressionnant et rigoureux comme toujours, Marie-Anne Chazel dont on se moque qu’elle ait vieillie mais qui tient la rampe, Sylvie Testud qui est à l’aise, Franck Dubosc et Karin Viard que j’apprécie moins.

Ary Abittan n’avait pas encore fait l’objet d’une chasse aux sorcières.

Ces personnages ne sont pas déméritants, mais enfin avec un tel script, cela ne peut aller bien loin. A quoi bon !

Pour les décors il se trouve que je reconnais dans ces bâtisses celles de la République tchèque, principalement à Prague. Les Maigret façon Cremer nous avait aussi habitué à ça.

Échec commercial et critique bien mérités. « tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse »

https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Bronz%C3%A9s_(s%C3%A9rie_de_films)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ary_Abittan

Envoi
User Review
0% (0 votes)

Laisser un commentaire