Ce documentaire en profondeur, illustré par une musique superbe, devrait servir d’exemple. Rien n’y est gratuit, tout est précis et informatif ! Et on a l’émotion en prime. Pourtant cela date de 1997 et pas mal d’eau a coulé sous les ponts depuis.
Il faut que le grand art du Jazz soit servi par un autre grand art, celui du documentaire le plus futé. Soyons exigeants, demandons de l’excellence et de l’intemporel.
En 1939, Alfred Lion et Francis Wolff, deux juifs allemands, avaient intérêt à déserter leur pays.
N’ayant comme seul bagage que 10 dollars, ils ont fondé Blue Note Records. Ils ont fait leur trou grâce à leur passion.
Le documentaire insiste pour dire, qu’ils n’étaient pas motivés en priorité par ce qui rapporte. Ils ont fait des choix audacieux et finalement, ils ont imposé leur son, leur swing. Ceci est d’autant plus curieux que la perception des blancs sur cette musique essentiellement noire, pourrait être biaisée.
Les Clifford Brown, Miles Davis, Lou Donaldson, Dexter Gordon, Johnny Griffin, Herbie Hancock, Freddie Hubbard, Grant Green, Jay Jay Johnson, Jackie McLean,Thelonious Monk, Lee Morgan, Bud Powell, Max Roach, Sonny Rollins ou Wayne Shorter n’étaient pas très connus dans les premiers temps. Ce sont nos deux géniaux lascars qui ont imposé ces choix audacieux au public.
Carlos Santana, Rudy Van Gelder, Horace Silver, Herbie Hancock, Cassandra Wilson, sont ici des commentateurs zélés, parmi d’autres, de cette révolution sonore. Le respect est total.
Si après cela, vous ne courrez pas chercher ces enregistrements, c’est que vous êtes sourds.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Blue_Note_Records
