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On note dans le secteur documentaire, une poussée croissante du thématisme. Cette effervescence vise à occuper le maximum de niches possibles, là où les grandes généralités ont fini par lasser.

L’exposé télévisuel des activités criminelles se subdivise sans arrêt. En préemptant tel ou tel créneau les producteurs se pensent fortune faite et à l’abri. Mais de fil en aiguille, ils sont eux-mêmes menacés par des subdivisions de plus en plus ciblées. Et on aboutit à des séries sur des crimes dans un clan, en famille, en fratrie, ou alors selon les pays, les régions, les villes, les quartiers (whitechapel), selon le mode opératoire de la série à l’acte unique, selon le mode de transport également (les trains, la route, le chemin…)

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Voici donc un autre segment étroit mais porteur, celui des « Braqueurs de musées ». Pourquoi pas d’ailleurs, puisque les moyens d’investigation mis en œuvre sont forcément très spécialisés. Il y a bien une spécificité.

On s’attaque donc à un fameux casse, d’envergure internationale et qui a eu lieu à Stockholm.

D’emblée se pose une question. Qui peut être assez fou pour piquer des Renoir et un Rembrandt dûment répertoriés ?

Eh bien, certains malfrats semblent connaître des aficionados qui vont se contenter de voir ces tableaux toute leur vie en mode très resserré. Voire en tête à tête, s’il s’agit d’un autoportrait comme ici. Mais pour ce plaisir solitaire, ils paieront un gros prix, malgré tout.
A moins qu’on ne cherche qu’à négocier une rançon.
Et puis il y a quelques voleurs inconscients, comme pour ce Vol de La Joconde de 1911.

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Dans l’affaire de 2000 qui nous occupe, le Musée national de Stockholm a été attaqué à la mitraillette et les voleurs se sont barrés sans trop de difficultés. L’histoire a été enterrée un bon moment, faute de piste. On attendait surtout une faute de la bande, comme une vente sur Ebay ou des bêtises comme cela. Il n’en fut rien bien sûr. On n’organise pas si soigneusement un casse sans prévoir ses arrières.

Les tableaux avaient une valeur marchande estimée à 30 millions de dollars. Un an plus tard l’un des deux Renoir a été retrouvé fortuitement aux USA dans un contexte de lutte anti-drogue.

Le personnage central à cette époque a négocié son élargissement contre des informations susceptibles de faire récupérer les deux autres tableaux, qui étaient encore en Europe. Il n’a pas hésité à mouiller son fils pour s’en sortir lui. Et en effet ce gangster a su les mener où il fallait. Il a participé à l’échange money/picture. Et ce gaillard au casier judiciaire grand comme l’iceberg du Titanic n’a eu que 4 jours de prison ! Les gros malins s’en sortent toujours.

Gang coffré (hors le délateur), tableaux restitués au musée. Tout est bien qui finit bien.

Le « reportage » retrace bien les différentes phases de cette histoire. Dont celle toujours acrobatique de l’échange. Le deal étant basé sur la méfiance/confiance. Et la vue du vrai argent suffit en général à convaincre les gros méchants. Il y a bien un moment critique où le pognon et les tableaux sont dans une sorte de No man’s land. Qui sait, les « méchants » pourraient prendre l’argent et partir avec, sans donner de tableaux, qu’ils ne les aient pas ou non. A l’inverse les policiers déguisés pourraient les berner. Ce qui a été le cas. Le fait d’avoir avec eux le méchant traître, a aussi beaucoup aidé comme marqueur.

En fait les « gentils » ont été astucieux mais ont eu aussi de la chance. Ils n’ont pas manqué de courage. Et il faut voir leur mine réjouie après cela !

Pas mal de ces actions ont été filmées à dessein. Ce qui enrichit bougrement le documentaire.

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Et dire qu’on a remis cela en 2008 : vol dans un musée du nord-ouest de Stockholm. Les malfaiteurs ont pris des tableaux de Roy Lichtenstein et Andy Warhol…

Et dire qu’il y avait un précédent au vol de l’année 2000 : Le vol du Moderna Museet (1993) avec comme butin des Georges Braque et des Pablo Picasso.