Itinéraire d’un crime. Jack l’éventreur. Avis, documentaire moyen. 5/10

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C’est une émission assez convenue. Rien de nouveau dans le ton ou les pistes développées. On sent même une volonté de simplifier ces meurtres, comme pour s’en débarrasser.

On sait depuis longtemps que tout ce qu’on est sensé savoir, vient en fait des journaux de l’époque. Lesquels en rajoutaient autant qu’ils le pouvaient. Ne pas confondre la trame solide et les broderies.

Il n’était pas dans les habitudes de la police de conserver les archives. Et donc tout le côté officiel a disparu.

Il reste ces meurtres sordides attribués par déduction au même mauvais sujet. Mais il y a aussi des précédents dont on ne sait pas trop que faire. Alors seulement 5 victimes ou plus ?

Le gaillard ne s’appellerait pas Jack. Ce nom est juste une personnalisation commode issue de l’exploitation d’une de ces nombreuses lettres plus ou moins bidons.

A l’écran, Hallie Rubenhold qui semble baigner dans le « féministe » révisionniste de Los Angeles, voudrait que seule une d’entre elles ait été une prostituée. Mais ce qui est sûr, c’est qu’elles étaient toutes dans la mouise et le plus souvent clairement alcooliques. En toute logique, sans revenu, la prostitution devait quand même être la règle.

Une d’entre elle était syphilitique.

Chemin faisant il m’est venu une idée :

Les crimes sont abominables. La haine est manifeste. Si l’on excepte une simple folie, le choix des victimes semble obéir à une certaine logique. D’abord il s’agit de victimes qui viennent de se faire sortir et qui sont contraintes à rester dehors la nuit. Ensuite du fait de leur imbibition elles sont sans défense. Enfin elles paraissent être, ou sont, des prostituées.

Le tueur n’avait pas à connaître le pedigree exact de ses cibles. Seul un proxénète se serait inquiété de savoir cela parfaitement.

Une hypothèse me tarabuste. Et si l’assassin en voulait à toutes les prostituées de la terre, parce qu’une d’entre elles l’aurait plombé avec ce sacré tréponème pâle (syphilis). Selon ce principe, il aurait voulu se venger « globalement » de ces filles à l’origine de son problème. Il n’avait pas grand-chose à perdre compte tenu de l’incurabilité d’alors de l’infection.

Ce n’est qu’une hypothèse supplémentaire dans cette montagne de pistes de la ripperology. Mais cela me paraissait « marrant » de vous en faire part. Je ne démontre rien à part que la jack-éventrologie a de beaux restes et un avenir toujours radieux.

Cette docu-fiction paresseuse n’apporte pas grand-chose. Elle ne dresse même pas une liste raisonnée des principaux suspects. Et comme pour se dédouaner elle s’empresse de conclure qu’on ne saura jamais le fin mot de l’histoire. A noter que les auteurs tendent à rabacher les mêmes descriptions comme s’ils meublaient n’ayant pas trop à dire. A moins qu’ils ne s’adressent à des mal-comprenants.

Les intervenants sont plus doués pour rouler les yeux que pour nous éclairer sérieusement. Que dire de la criminologue Judith Rowbotham, sans me faire taxer de grossophobie ? On a quand même le sentiment déplaisant que les divers intervenants ménagent leur fond de commerce.

Il aurait été utile de mettre les itinéraires en 3D comme on le fait maintenant. Les drones n’auraient pas été superflus. Dommage !

***

Mon couplet.

Laissez tomber tous ces médias numériques qui squattent les premières places Google, alors que leur accès est payant et qu’ils n’ont rien à dire. Ils se recopient l’un l’autre, toujours les mêmes quelques lignes – vous avez manifestement à faire à un robot imbécile ! Effrayant et déshonorant pour notre éminent moteur de recherche. Allez plutôt sur notre site sans pub, bénévole et informatif.

Fuyez ce radotage de robot qui commence ainsi :

« Jack l’Eventreur a assassiné cinq femmes dans les rues de Whitechapel en toute impunité. Cette enquête en deux parties, passe en revue rumeurs et … »

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jack_l%27%C3%89ventreur

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