Coma irréversible, enterré vivant, mort de retour à la vie ?

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A l’occasion de la critique de Parle avec elle (2002) et de son coma bidon, je fais ici quelques précisions :

Les états végétatifs irréversibles mais qui ne seraient pas si définitifs qu’on veut bien le dire, passionnent le grand public. Tout autant que les supposés retours à la vie après la mort ou les inhumations précipitées d’enterrés vivants.

Et pour cause, n’importe quel humain a vite froid dans le dos en s’imaginant pouvoir être victime de l’une ou l’autre de ces situations. C’est humain plus qu’humain.

En attisant ce sentiment viscéral, l’obscurantisme religieux a fait interdire les autopsies pendant des siècles.

Et encore maintenant les familles si opposent le plus souvent, car elles souffrent dans leur chair en imaginant que le cher défunt puisse être découpé. Humain plus qu’humain.

Ce ressort émotionnel primaire et efficace est donc abondamment exploité, au comptoir, au cinéma et dans la littérature.

Avec toujours cette illusion tenace que l’apparence peut correspondre à la réalité. Ce qui est d’ailleurs pratiquement l’essence du cinéma.

Avec le coma irréversible, on n’est plus là dans le domaine de la science et de la raison mais dans celle de la foi et de l’émotion irrationnelle. Et quel profane ne céderait pas aux sirènes du « et si jamais…»

C’est un « mystère » classique qui déchaîne inéluctablement les passions. Il n’y a qu’à penser ici au pauvre Vincent Lambert et aux fanatiques et/ou égarés qui poursuivent leur acharnement thérapeutique, pour maintenir sa pseudo-vie depuis si longtemps.

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