Crash (2/10) Cronenberg sort bêtement de la route

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Un « sport » coûteux et bien inutile qui est à mettre aux olympiades de la conne.. de la bêtise.

Revu ici :

Il s’agit d’une sorte de Fight Club sexuel, à coup d’accidents de la route (*). Et le but n’est même pas d’abîmer l’autre, mais soi-même. Du masochisme routier, qui ne vaut pas mieux que les semi-pendaisons que certains demeurés s’infligent pour s’exciter (**).

Une bande de givrés passe donc son temps à se percuter délibérément en bagnoles, au point qu’ils se blessent très sérieusement. C’est le but. Et même ceux qui en sortent handicapés recommencent. Comprenez que c’est excitant !

  • C’est le cas pour Rossana Arquette, toute rafistolée et vraiment très mal en point.

Et Cronenberg voudrait nous faire croire que c’est une manière d’être ou ne plus être, très élitiste et surtout très érotique. Après qu’ils se soient bien taper la tête contre les murs, ils se paluchent et se pénètrent vigoureusement. On a fait mieux comme préliminaires.

De plus, notre illusionniste maladroit pense nous convaincre que la répétition de ces actes aurait une dimension hautement esthétique. Et en tout cas cela mériterait au moins de retenir notre attention. Et ce n’est pas le cas, mais alors pas du tout. On s’ennuie et c’est tout.

A l’intérieur de ce très improbable long métrage, on se permet de refaire des accidents de voiture emblématiques, comme celui de James Dean ou de Jane Mansfield. Dans les mêmes circonstances, sans protection. Ce sont des spectacles payants pour crétins amateurs fortunés.

  • Si vraiment on veut faire dans le luxe déjanté, je préfère les dîners d’espèces en voie d’extinction (Premiers pas dans la mafia, Marlon Brando, Matthew Broderick, 1990)

Ces pauvres peine-à-jouir sont incapables d’amour. On a compris. Et si vraiment ils considèrent que le sexe est uniquement physique, il vaudrait mieux leur fournir de beaux et sains partenaires, puis de les charger en Sildenafil (Viagra). Pas de raison de les laisser esquinter leur corps et leurs rares neurones, aussi vainement que cela.

Raconté comme le fait notre réalisateur, tout ce bastringue semble vraiment couillon bête. Cette histoire débile n’est pas crédible pour un sou.

Et il faut voir la mine faussement excitée des acteurs !

Embouti mais inabouti

Cet « art » se veut extrême et mortifère. Mais le récit qu’en fait notre triste réalisateur, reste superficiel et bien propre sur sa personne.

Ce n’est pas viscéralement vicié, ni animé d’une quelconque vraie folie. Cronenberg est là en touriste… Il nous montre une fantaisie grotesque, qui n’a aucune chance d’exister. Il tourne en rond avec son piteux imaginaire.

  • Avec ce toc, il arrive cependant à capter quelques égarés (***)

Il est incapable d’arriver à le cheville d’un Lars Von Trier, le grand spécialiste des fantasmes malsains, qui lui donne de sa personne.

Notre apprenti sorcier arrive juste nous faire rire de sa naïveté. Et c’est bien connu le rire tue l’amour.

(*) Fight Club (1999) David Fincher

(**) Ne faites pas cela, ce sont de dangereuses bêtises.

(***) On est surpris qu’un critique aussi avisé que Mandelbaum se soit fait avoir si facilement : crash-sommet-d-erotisme-macabre-de-cronenberg

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Crash_(film,_1996)

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