Film de SF le plus stupide de l’univers.
S’il y a avait un prix du film de SF le plus stupide de l’univers, assurément celui-ci serait sur le podium.
Il y a quoi là bas ? C’est en fait la bêtise crasse, qui se cache aux confins du système solaire.
C’est l’histoire d’une expédition qui doit se rendre au-delà d’Uranus pour tenter de comprendre, ce qui est arrivé à une mission précédente, dont on n’a aucune nouvelle.
On a de gigantesques vaisseaux qui ne coûtent pas chers en images de synthèse, mais qui certes font de l’effet.
L’équipage est composé de militaires basiques. Leur chef, joué par le lourdingue Laurence Fishburne, est du genre « le devoir avant » et « je m’en fous de la mission car, je dois sauver mes hommes, avant tout ». Des caractères de cow-boys limités, francs et directs, similaires à tous les autres, qui sont plébiscités dans le cinéma US, le plus racoleur.
Lorsqu’ils entament une « discussion » avec un scientifique, ils n’hésitent pas à donner du poing pour faire valoir leurs arguments. Et bien entendu, ces « salopards » ont forcément raison.
Le plus simplet d’entre eux, à la juste intuition que le scientifique en question, à quelque chose de pas net derrière la tête.
Ce savant est incarné par Sam Neill, car il a une figure de premier de la classe.
Il a fabriqué avec ses petites mains un réacteur gravitationnel, capable de se rendre en un court instant n’importe où dans l’univers. Rien que cela !
Je vous explique le principe ? Prenez une feuille de papier représentant la courbure espace-temps. Rapprochez deux bouts au point qu’ils se touchent. Et voilà, vous vous êtes déplacé à l’autre bout de la galaxie ! C’est l’œuf de Colomb.
Avec des possibilités pareilles, on aurait pu faire un film audacieux.
Ici, l’équipe finit par retrouver le vaisseau précédent. Tout y est bizarre. L’engin vide suscite des rêves angoissants et morbides.
Pour provoquer le suspense, on frôle constamment la catastrophe. Ça fait boum boum de partout. Cette succession d’effets pyrotechniques, basés sur les faits de plus en plus improbables, est un procédé malheureusement courant au cinéma, tous genres confondus.
Cela devient encore plus grotesque, quand on découvre qu’en fait, ce que l’on trouve dans l’au-delà, une fois passé un sas spatio-temporel, c’est l’enfer. Mais l’enfer façon moyen-âge, avec des gens qui se dévorent entre eux et tout le tralala. Rien ne nous est épargné, on tombe dans un film d’horreur.
On n’échappe pas à sa vocation. Le pauvre Paul W. S. Anderson, in fine, ne sait faire que cela. Du gore approximatif et rien d’autre.
Ce réalisateur madré a quand même réussi à doubler la mise au box office.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Event_Horizon,_le_vaisseau_de_l%27au-del%C3%A0
Laurence Fishburne
Sam Neill
Kathleen Quinlan
Joely Richardson
Richard T. Jones
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