Gérard Leclerc, journalisme de la médiocrité. Doxa. Consensus bien-pensance. Requiem Gainsbourg. 4/10

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Comme les médias n’ont quasi rien à se mettre sous la dent, mourir en plein été est un gage de postérité.

Pourquoi faudrait-il que les morts soient tous des braves types ? Il y a tout à craindre quand des collègues de pixels ou de clavier, crient sur tous les toits : « c’était un grand journaliste ». Dans leur Panthéon imaginaire, cela signifie juste que le confrère insipide ne leur a pas fait ni ombre, ni mal et qu’ils aimeraient bien qu’on les flatte de la même manière.

Il est sidérant de voir comment le monde politico-médiatique, et tout ce qui cherche à nous éblouir à l’écran ou se dandine devant un micro, se prosternent devant un journalisme si médiocre.

On fait plus de cas, pour ce qui est au mieux un vulgaire transmetteur d’informations, que pour un réel créateur comme le récent défunt Kundera.

On attend juste de ces professionnels, qu’ils laissent parler les invités, qui eux ont quelque chose à dire ; qu’ils ne bégaient pas en lisant leur prompteur et qu’ils feignent de réfléchir, alors qu’il ne font qu’écouter ce qu’on leur dicte dans leur oreillette.

La belle affaire ! Ces journalistes qui font le beau à la télé, ne sont pas plus importants que des messieurs météo et pourtant tout aussi célèbres. On leur demande leur avis sur tout, alors que par principe, par déontologie, ils n’ont rien à dire.

  • Pas étonnant qu’on fête ainsi l’insignifiance, pour un peuple qui accorde des sortes de funérailles nationales à un Johnny Hallyday Gloire aux semi débiles, qui n’ont jamais rien créé eux-mêmes, se contentant d’importer ce qui marchait ailleurs.

Que les politiques manient l’encensoir à tout rompre, cela se comprend. Ce mollusque des plateaux ne risquait pas de faire beaucoup de mal. Les uns et les autres se sentaient bien préservés, dans ses douillets interviews où même ses pseudo-attaques manquaient singulièrement de profondeur et d’une salutaire véhémence.

Pas étonnant, que de la gauche à la droite, il ait été si consensuel. Les principaux tribuns se sont empressés de porter le mort aux nues. Comprenez par là qu’ils remerciaient très ostensiblement une profession à qui ils doivent tant. L’histoire de se mettre les vivants de leur côté. Que c’est bas !

A noter quand même que le conformisme du journaleux, le mettait un poil plus à gauche quand même ; comme l’immense majorité de la profession. C’était du wokisme dilué et sans colonne vertébrale solide. Du prêt à penser du moment.

Mais la contrepartie de cet amorphisme là, c’est que ce Gérard Leclerc ne brillait ni par son intelligence, ni par sa connaissance des dossiers, ni par aucun talent qui aurait pu lui permettre d’apporter une plus-value à ses interventions. D’aucun pourrait y voir la voie de la raison, du juste milieu… mais ce n’était qu’une médiocre doxa, des jugements communs.

Il a quand même été viré de son poste de président de LCP (non renouvellement malgré son insistance à rester). Comme quoi, des soubresauts peuvent encore exister.

De grâce arrêter d’essayer de nous endormir ! Si requiem il doit y avoir, c’est celui chanté par Serge Gainsbourg dans Le Pacha de Georges Lautner.

https://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9rard_Leclerc_(journaliste)

https://vinyles-d-autrefois.pagesperso-orange.fr/brassens/html-vol08/temps-passe.html

https://fr.wikipedia.org/wiki/Milan_Kundera

https://fr.wikipedia.org/wiki/Requiem_pour_un_con

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