Histoire 3D. La Venta, trésor de jungle. Documentaire classique. 7/10

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La 3D dans cette série, c’est un gadget le plus souvent inutile. Je l’ai déjà dit et démontré à plusieurs reprises.

Ces documentaires faits à la chaîne ont toujours des titres bêtement aguicheurs. Ici le « trésor » est métaphorique. Il n’y a ni or, ni pierres précieuses, ni coffres de pirates. Pas mieux pour la « jungle » dont la seule évocation devrait nous faire rêver d’aventures.

Pas besoin des ces artifices.

Le site archéologique olmèque de La Venta est au Mexique, comme tout le monde devrait le savoir maintenant. Il y a tant d’implications dans ce patrimoine, qu’il devrait faire partie de cette véritable culture, à laquelle vos études n’auraient pas du vous faire échapper.

  • Oui je vous engueule, si vous êtes passé à côté ! Fini cette coupable indulgence, cette malsaine permissivité scolaire et son relativisme. Désormais on réintroduit les sévices corporels à l’école ! Il faut que tout cela entre dans les crânes de gré ou de force. Non mais !

Voici un endroit particulièrement relevé (hum) sis dans l’état de Tabasco (oups).

On y note des tumuli, qui cachent en fait d’anciennes structures pyramidales érodées. Des têtes cyclopéennes basaltiques sont posées à côté sur le sol. C’est un ordre significatif, mais dont on ne maîtrise pas encore toutes les implications. Il y a des embryons d’écriture, en tout cas au moins des symboles.

Ces pierres énormes, issues de volcans, ont été déplacés à partir de sites lointains. Cette démarche des débuts de l’histoire est universelle dans son principe. Des éléments sans utilité réelle, mais au fort pouvoir symbolique, ont fait l’objet d’un traitement d’une envergure sans précédent. Une tâche a priori quasi impossible, ce qui en fait sa valeur.

Ce faisant, ils constituent un pôle qui subjugue les groupements humains. Il faut le concevoir comme un pas de « géant » vers l’extraordinaire. Une attitude nouvelle en ces temps là, qui tend à fédérer les tribus. Nos gratte-ciels avaient la même incidence.

Les autres autochtones vont faire pareil et on obtiendra un puissant lien d’extension civilisationnel géographique. Les uns et les autres, à travers ces efforts se reconnaîtront comme proches alliés. Des grands manitous vont comprendre l’intérêt de chapeauté cela et encourageront la propagation de ces méthodes « sacrées ». Le lien est aussi temporel. En effet, les édifices constitués sont transgénérationnels et d’une durabilité presque à toute épreuve, in saecula saeculorum. Amen.

Se pose la question des représentations figuratives. A Stonehenge, on est en face de mécanismes semblables, mais il n’y a pas de figures sur les monolithes et pour ainsi dire, pas de destructions volontaires.

Alors que chez les Olmèques, on a des portraits de tel ou tel, ce qui évoque un principe dynastique et une sérieuse prise de pouvoir. Et dans ce cas, des rivalités s’affichent. Des visages ont été mutilées, comme si on avait voulu enlever le souvenir d’un souverain honni.

Dire qu’on célébrait déjà la divinité maïs et celle de la pluie féconde, est réducteur et tient d’un certain primitivisme. On croirait entendre les hurlements des “sauvages” du far-west.

Même si dans le fond ces préoccupations “agricoles” sont forcément vraies. Cela ne nous aide pas à nous mettre dans la peau de ces natifs si imaginatifs et dont perçoit l’intelligence à travers leurs puissantes réalisations.

Il y a encore fort à penser à partir de ces mégalithes. Et les originaux sont bien plus palpitants que leur copie 3D.

https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Venta_(Mexique)

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