Itinéraire d’un crime. Mauvaise série policière. Judith Rowbotham, envahissante. 4/10

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C’est totalement hallucinant. On s’attendrait à ce que nos « amis » Britanniques traitent de leurs affaires avec sérieux et on se retrouve le plus souvent dans une lamentable farce. En plus c’est mal raconté.

Je n’ai pas toujours dit cela, mais l’épisode Landru m’a ouvert les yeux ; cf Itinéraire d’un crime. Barbe-bleue. Landru défiguré. Révisionnisme féministe. Caricatures de Français.

La méthode ?

Les intervenants sont surtout doués pour fabriquer des mises en scène de toutes pièces, sans trop se soucier de la vérité historique.

Pour donner le change, ils se renvoient la balle. L’un énonce le point de vue et l’autre, qui semble indépendant, reprend dans à peu près les mêmes termes. C’est une triste pièce de théâtre qui tourne au vaudeville. C’est un procédé qui s’étend dans bien d’autres documentaires et dans tout le monde à présent. Cela ne les excuse pas pour autant.

Aucun des participants ne songe à nous éclairer sérieusement. Que dire de la criminologue Judith Rowbotham, toujours présente, sans me faire taxer de grossophobie ?

On a quand même le sentiment déplaisant que les divers intervenants ménagent leur fond de commerce. Ils se fichent des réalités historiques. Ils ne se donnent aucune peine et préfèrent fabriquer du sensationnalisme. Et si l’un d’entre eux laisse filtrer des thèses plus réalistes, elles sont englobées dans une certaine idéologie déterministe. Un filtre très « vendeur », reproductible dans de nombreuses situations. C’est la base du story-telling inventé par les anglo-saxons.

Itinéraire d’un crime n’est pas une bonne émission. Elle tente d’infléchir la réalité pour rendre son récit plus agréable.

J’avais déjà sursauté sur d’autres passages d’autres épisodes de cette série. J’ai souvent eu à dire du mal de nos documentaires français, et c’était justifié, et j’avais la conviction un peu naîve qu’on faisait mieux ailleurs, ce qui était souvent le cas. Mais à présent, je sais qu’on peut aussi faire pire, quand on est animé par de l’idéologie et l’envie de racoler davantage.

Itinéraire d’un crime itinéraire d’un crime, s’adresse sans aucun doute à un public peu exigeant le plus souvent en mal de sensation. Et on lui sert en effet le prédigéré adéquat.

***

Et qu’en pensent les diffuseurs français ?

« Cette série dévoile des reconstitutions extraordinaires appuyées par des sources d’archives qui prouvent comment les policiers britanniques ont traduit en justice les plus détestables meurtriers. »

Ils bétonnent servilement et superlativement, sans mettre en péril leur gagne pain.

A noter les « suiveurs » qui se contentent de paraphraser, ce qu’ils n’ont pas plus visionné que les premiers. A hurler de rire !

« A l’aide de reconstitutions spectaculaires, cette série explique comment les Britanniques ont traduit en justice les plus infâmes meurtriers. »

Et dire que Google se rend complice en hissant ces « sources » aux premières places !

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