J’irai dormir chez vous. Pays-Bas. Antoine de Maximy amoureux. Hippie reggae, anticonformisme. 8/10

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Le solitaire Antoine de Maximy semble de plus en plus perdu dans ses périples. Cela pourrait même faire peur si cela empire encore. Et pourtant il persiste pour se retrouver dans tous les nowhere du monde. Comme s’il voulait s’enterrer.

Mais au fond il doit chercher l’âme sœur.

Et là en Hollande, j’ai la curieuse impression qu’il n’en était pas loin. Il a une connivence inhabituelle avec cette ex-fille des routes (les grandes routes du mondes, pas les ruelles mal famées) qui a maintenant pas loin de l’âge d’Antoine (lui : 58 ans ici en 2017).

Cette aventurière assagie mais dynamique, vit tranquillement dans ce village périphérique, avec sa fille et quelques autres personnes. Une femme non dénuée de charme, qui a à la fois un certain classicisme, dont la tenue vestimentaire, et une vivacité libertaire à peine voilée, qui la pousse à bondir, quand les sollicitations le permettent.

  • Mesdames cédez à la tentation avant qu’elle ne s’envole…

Sans aucune réticence, elle lui propose tout de go, de l’emmener à un happening hippie puis à un concert de reggae. L’un et l’autre étant assez amateur mais sincère. Un monde perdu qui se raccroche à lui-même. Il reste une petit flammèche mais qui ne fait guère illusion. Ce qui était jadis une « expérience » est devenu un petit rituel mal ficelé. Personne n’y croit plus vraiment à ces concours de coolitude.

La dame de cœur se réjouit comme lui de faire de nouvelles rencontres. Pourtant elle précise bien qu’elle dormira le soir seule dans son propre lit et lui sera distance.

Mais cela n’empêche pas de rêver. Et au matin il y a de curieux « tu » entre les deux. Formule sur laquelle il insiste en traduction française puisque leur débat-ébat a lieu en VO anglaise.

Autre lieu, assez sinistre cette fois, un village qui s’étire tout en long en file indienne sur des kilomètres avec chaque fois une seule épaisseur de maison. Et les bougres ici sont repliés sur eux-mêmes et peu avenant. Un vieux percussionniste sera la seule exception… et encore. Bizarre, bizarre…

Amsterdam est le lieu de toutes les expériences possibles… en tout cas à l’époque. Maintenant le quartier rouge ne provoque plus personne et est en passe (en passe?) de devenir une attraction touristique familiale, juste pour les yeux. Là encore notre printanier Antoine se met à complimenter une prostituée des vitrines. Mais qu’est-ce qu’il lui arrive ?

Notre explorateur a le contact facile, il se lie en quelques mots avec une jeune fille dans une rue fréquentée d’Amsterdam. Elle s’en va mais lui présente quand même l’appartement « enterrée » à la cave de ses parents. Cela l’intriguait. Ce lieu où on accède par une petite fenêtre n’est pas un cul de basse fausse mais un endroit lumineux et très bien aménagé. On voit que cette néo-civilisation libérale ne craint pas l’audace et l’originalité.

  • Au diable les conventions et le paraître. Je pense être assez comme cela. J’ai d’ailleurs failli être hollandais à cause de Piotr l’amour à peine caché de ma mère…

Voilà le texte uniforme que répète à l’infini ces sites payants sans imagination qui occupent le haut du hit parade Google :

« Aux Pays-Bas, Antoine de Maximy commence son voyage à Goes dans la province de Zélande. Après une soirée dans un bar, il rencontre Elisa et sa fille, qui l’invitent spontanément à un petit rassemblement hippie. Après un concert de reggae, la soirée se termine dans la famille d’Elisa. Le voyageur file ensuite vers le nord-est du pays, il atterrit à Pekela. Il est invité dans une petite maison où un orchestre semble se produire. A Amsterdam, il quitte le centre et le quartier rouge et se dirige vers une zone résidentielle. Il aperçoit une famille vivant dans un appartement semi enterré. C’est par la fenêtre qu’il entre pour boire un café »

https://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_de_Maximy

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