La question du mal: éducation, égalitarisme, césaro-papisme

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Péril en la demeure.

Pour résoudre la question du mal, certains prétendent avoir des solutions simples.

Dans notre civilisation chrétienne, quand on vous fait gifle, on devrait tendre l’autre joue. Imposture !

Le césaro-papisme a été très longtemps, le vrai moteur de la religion. Les tenants de cette alliance n’ont pas hésité à prendre les armes, pour faire valoir les arguments de la vraie foi et du pouvoir. Ces dirigeants à casque ou à mitre, étaient bien entendu aux antipodes des conceptions non-violentes. Mais on n’est pas à une contradiction près. Cela n’a rien réglé.

Dans cet avatar du christianisme, qu’est une certaine gauche hors-sol, on présume que tout devrait s’arranger avec de l’éducation et de l’égalitarisme. L’être humain n’étant, selon ces idées, qu’une page vierge. Dans les mauvais cas, les conditions initiales y ont écrit un mauvais scénario. Il suffit de tout effacer et de recommencer. Les méchants vont redevenir gentils. Ainsi soit-il.

Accessoirement, avec les mêmes principes, on peut aussi changer de genre comme de chemise, mais c’est une autre histoire.

Ceci a eu pour effet de nous dissoudre dans le relativisme, le particularisme et la prise de pouvoir des minorités.

Les pacifistes bêlants veulent le bien de tous, y compris par la force. Ils sont donc dans la même configuration.

Avec des idées fixes encore plus réduites. Si seulement tout le monde jetait se armes, et si on ne réagissait à aucune attaque, aucune provocation… le monde deviendra instantanément meilleur… et vous ferez de beaux martyrs.

Ceux qui ont pratiqué le collectif, l’associatif ou le syndicalisme, savent que les quidams même les plus convaincus d’un groupe, n’arrivent jamais à se donner la main en même temps.

Gandhi a été « the right man in the right place ». Cela ne marche pas à tous les coups.


Les écologistes les plus croyants, nous récitent leurs mantras. Tous les médias amplifient ce bruit de fond, cette nouvelle doxa.

De toute façon, le progrès c’est le mal. Tout est foutu, la fin du monde approche. Vive la décroissance ! Il faut résister en mettant tous les freins possibles dans ce monde de la complexité. Ils ne comprennent plus rien. Tout va trop vite pour eux.

Ces « gentils » ne sont pas à l’abri d’une intolérance certaine. Certains n’hésiteraient pas à étrangler le dernier boucher avec le tripoux du dernier cochon.

Et il n’est pas question de priver ces « cyclistes végétariens » de leur smartphone de la dernière génération.

Il est fortement recommandé de partager les émotions lyriques des dévots de la biodiversité et de l’animal roi, d’applaudir bruyamment les pourfendeurs de la pollution et de la vitesse, de s’extasier collectivement devant les leçons des devins du réchauffement climatique, de la transition écologique, de l’économie qui tourne en rond.

Sous peine d’excommunication. La partie est perdue pour les non élus. Les contradicteurs font déjà profil bas.

La droite sans idée, a montré une certaine porosité à toutes les thèses qui précèdent. Ce caméléon s’est singulièrement assagi.

Elle ne se prend plus guère au sérieux quand, avec une voix timide, elle réclame moins de laxisme, moins de culture de l’excuse, et plus de répression. Ce ne sont quelques soubresauts sans conséquence. Et c’est peut être mieux comme cela.

Quand au centre avec soit ces ni-ni, soit ces avec-avec, il reste intrinsèquement mou et indécis. Rien à espérer de ce côté.

Les extrêmes déraillent à plein tube. Elles sont plus proches de l’ultra-violence que de la non-violence.

Le parti majoritaire des à-quoi-bon, des je-ne-vote-pas, ne mérite pas qu’on s’y arrête.

Onfray l’anti-césaro-papiste

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C’est là qu’intervient Hercule, faute de mieux !

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