Le monde de Suzie Wong (1960) 7/10 William Holden, Nancy Kwan

Temps de lecture : 2 minutes

The World of Suzie Wong

Grand succès de box-office grâce à la « Bardot chinoise » !

Ou le fantasme masculin de remettre dans le droit chemin, une fraîche et jolie prostituée. C’est à dire de la mettre à demeure dans son lit, pour soi tout seul.

La jolie métisse Hongkongaise (Chine / Ecosse) est en effet craquante. Cette « petite » brille dans ce premier rôle : bon jeu d’actrice, plastique impeccable, très bonne danseuse. Dont une scène torride qui fait penser à Bardot dans « Dieu créa la Femme » 1956.

L’Eurasienne sex-symbol rendra «acceptables » les asiatiques dans le cinéma US.

Ou le fantasme du vieux (William Holden 42 ans) avec la jeune Suzie Wong (Nancy Kwan 18 ans).

L’acteur ridé qui paraît 50 bien sonnées se fait pourtant prier par la « plus belle femme » de Hong-Kong. Elle insiste lourdement. Du jamais vu !

Avec de surcroît ce qu’il faut à l’époque de révérence et de soumission féminine. « Frappe-moi » dit-elle, « cela rendra jalouse mes copines ». Une étrange musique pour nos oreilles d’aujourd’hui.

Ou le fantasme occidental des plaisirs sans limites d’un Orient à notre entière disposition, grâce à nos dollars (euros, etc) – Face à l’Occident prude et coincé de l’époque.

Ou le fantasme de l’homme mûr qui a fait carrière dans l’architecture et qui s’autorise à devenir artiste peintre débutant. Il va se plonger dans un monde grouillant de misère, mais qu’il continuera à regarder de haut dans la meilleure chambre de son hôtel de passe.

Donc pas mal de fantasmes et de stéréotypes dans ce film. Le tout reste somme toute bonhomme et gentillet, voire fleur bleue.

Et tout est « bien » car il y a un brin de morale. L’Homme qui corrige le militaire indélicat. Ou ce bébé chinois dans les bras de cet Américain. Du genre, finalement je prends tout, la femme et son fils… Un brin encombrant pourtant ce bébé adopté. Il finira quand même par disparaître dans le cataclysme. C’est comme cela.

Dans la vraie vie, le fils unique de Nancy Kwan mourra du Sida, comme quoi le pire est toujours à craindre.

On peut citer aussi l’acteur anglais Michael Wilding, à la curieuse bouille, qui compte néanmoins parmi ces 4 épouses, rien de moins que Elizabeth Taylor.

Au final, le film de plus de deux heures marche… mais seulement si on tombe amoureux de Suzie Wong et qu’on la croit accessible malgré toutes ces ficelles bien visibles.

Le problème c’est qu’on ne doit pas être le seul à être amoureux d’elle et qu’il n’y a qu’une Suzie Wong – L’improbable bataille va être féroce. Même si elle a été mariée 3 fois…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Monde_de_Suzie_Wong_(film,_1960)

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