Le Trésor de Rommel (1955) 6.5/10

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Au milieu des années 50, on adorait aller voir ces chasses au trésor de cinéma.

Il y en a eu des tas.

Et généralement l’apothéose consistait en l’ouverture de grands coffres remplis d’or et de bijoux, après d’innombrables épreuves et l’exposé en long et en large des néfastes convoitises. L’or menait à tout mais surtout au pire. Il fallait qu’on se le dise.

Mais autant vous le préciser tout de suite, vous ne verrez pas le trésor de Rommel.

Par contre on assiste au déroulé classique du genre. C’est à dire le plan à retrouver, les gentils plutôt confiants, les méchants qui cherchent à les doubler et sont prêts à tout pour cela. Il y aura donc des bagarres infernales avec leur lot de bassesses. Mais vous pouvez compter aussi sur l’indispensable histoire d’amour contrarié.

Et bien entendu vous aurez l’exotisme au choix. Ici ce n’est pas le Pérou mais l’Égypte qui au coeur de l’action.

Des Allemands ont immergé au large d’El-Alamein des documents et de l’or. Cela a été fait en catastrophe et il ne sera pas si simple de les relocaliser.

Un plongeur allemand a participé à une partie de cela, mais il n’a pas toutes les cartes en main. Il doit s’appuyer sur un compatriote alcoolique et bourru pour reconstituer le parcours des coffres.

Et comme il faut un bateau et du matériel et qu’il n’a pas d’argent, il lui faudra s’associer à un homme riche, dont on ne comprend pas d’emblée l’intérêt.

Dans ce milieu trouble du Caire cosmopolite, une belle chanteuse de cabaret est chargée d’espionner ce petit monde au profit de la tenancière. La patronne est une forte femme qui tient dans sa main cette blonde innocente, que tous les hommes normalement constitués désirent. Bel outil !

Un personnage pas très net est également mis a contribution. L’Italien Andrea Checchi nous fait un Krikorian dépendant de la drogue et qui ne recule devant rien. Cette sorte de Léopold Saroyan, en moins drôle, est fou amoureux de la chanteuse. Mais celle-ci le rejette sans ménagement. Et comme il pense qu’une immense fortune l’aidera dans sa conquête, il va jouer perso.

Je passe sur les tribulations et l’inévitable casse. Sachez juste que le bon droit et l’amour triompheront.

A partir du moment où l’on nous dit que le trésor gît à 40 mètres sous l’eau … juste à côté d’un précipice, on sait très bien ce qu’il va arriver. La glissade est inévitable.

Les acteurs et actrices principaux sont plutôt oubliés de nos jours :

  • La craquante Anglaise Dawn ADDAMS (la chanteuse) nous dit vaguement quelque chose avec ses beaux yeux clairs – une impression de déjà-vu.
  • Le Suisse Paul HUBSCHMID (le plongeur) a une longue filmographie, mais son côté passe-partout fait qu’on ne l’identifie pas vraiment.
  • L’Italienne Isa MIRANDA (la méchante) née en 1909 a commencé avec La Dame de tout le monde de Max Ophüls (1934). Là encore les traces sont discrètes.
  • Le sympathique Américain Bruce CABOT porte en réalité un nom bien français : Étienne Pélissier Jacques de Bujac. Son visage ne nous est pas étranger, mais plutôt comme une sorte de Poulidor du cinéma. Jamais vraiment le premier rôle. Ici il fait le financeur de l’expédition, qui a une idée derrière la tête.
  • Andrea CHECCHI (le « cosmopolite ») a fait plus de 150 films, mais j’avoue ne pouvoir en citer aucun de mémoire.
  • On peut dire que l’Allemand Wolfgang LUKSCHY a une gueule. C’est ici le comparse imbibé qui va mal terminer.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Erwin_Rommel

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