L’horloger de Saint Paul (1974) avis Tavernier – 8/10

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Ici c’est l’avis – pour le résumé voir : L’horloger de Saint Paul (1974) aperçu – Noiret Tavernier 8/10 – Résumé.

Pour le travail complet voir ici : L’horloger de Saint Paul (1974) 8/10 – Tavernier 1er film + Noiret

Un film noir, mais pas tant que cela. Pourtant il y a bien les ingrédients habituels du genre : crime, recherche d’assassin et procès. Mais l’enquête n’est pas vraiment un mystère. Le propos va bien plus loin que l’on pouvait espérer.

C’est a priori un scénario tiré d’un Siménon, mais en réalité le thème est largement détourné vers la psychologie familiale, au détriment l’aspect thriller.

C’est le premier long-métrage réalisé par l’ami Tavernier.

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Grâce à une réalisation de haut niveau, de bons dialogues, d’une approche subtile, de beaucoup de mesure en dépit de tant de malheur, de la tension nécessaire, mais aussi de respirations bienvenues, ce film difficile est une réussite totale.

On peut compter sur l’excellent travail de Philippe Noiret, l’horloger aimé de tous, et qui avance de manière posée dans ces sables mouvants. Sans qu’il y ait besoin de beaucoup dire, on perçoit nettement les efforts d’un père dans une telle tourmente. Et quand il se recueille dans une église, c’est devant un vaste mécanisme d’horlogerie.

Jean Rochefort incarne avec talent un policier calme, compréhensif et pas idiot. Un échange intéressant s’engage entre les deux, dans lequel l’un et l’autre s’impliquent personnellement. Mais pour Noiret ce n’est pas un jeu. A un moment il claque la porte.

Jacques Denis est plus maladroit en gauchiste de service.

Et même Sylvain Rougerie, en fils à cheveux mi-longs plutôt taiseux, ne s’en sort pas si mal. Il faut dire qu’il a en tête les beaux yeux de Christine Pascal.

  • C’est une jeune actrice qu’on remarque particulièrement dans Les Guichets du Louvre un an après en 1974 et qui finira par se suicider en sautant de la fenêtre d’un établissement psychiatrique. Vraiment dommage car c’est une actrice qui avait réellement quelque chose.

On sent de l’humanité derrière ces personnages et une belle connivence entre ces acteurs. On très loin des pénibles et réfrigérants films policiers de Chabrol (la plupart).

  • PS : Pendant longtemps je pensais déjà avoir vu ce long-métrage. En fait je me trompais car je confondais avec Les Fantômes du chapelier (1982). Sans doute une confusion entre ces deux métiers en voie d’extinction.

Version complète ici : L’horloger de Saint Paul (1974) 8/10 – Tavernier 1er film + Noiret

Voir le résumé sur : L’horloger de Saint Paul (1974) aperçu – Noiret Tavernier 8/10 – Résumé.

https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Horloger_de_Saint-Paul

Philippe Noiret
Jean Rochefort
Jacques Denis

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