Maison biscornue. Avis film. Max Irons – Glenn Close – Agatha Christie – Résumé (2017) 6/10

Temps de lecture : 2 minutes

Ce réalisateur est aussi connu pour Downton Abbey. Ce n’est pas forcément un avantage ici. En effet le faste et les beaux décors rendent le sujet un peu moins biscornu qu’on l’imagine en lisant le livre.

Et puis les jongleries cinématographiques avec les turpitudes de la Famille Crawley, l’ont habitué à un certain ton exagérément aristocratique et dynastique, qui tend à masquer la finesse de l’intrigue.

Je ne sais pas exactement pourquoi mais ce psychologisme ne marche pas si bien. Les acteurs ont des postures, mais on n’est jamais convaincu dans leur jeu, que qui que ce soit puisse être impliqué. C’est inconsistant.

Un scénario Agatha Christie c’est avant tout une machine infernale à la logique imparable. Même si l’auteure utilise souvent des béquilles, comme cette accumulation de testaments.

On doit y parler d’alibis d’aspect béton, de lourdes charges et plus clairement d’indiscutables et taraudants intérêts au meurtre. On doit avoir le sentiment que les uns après les autres sont pris au piège et qu’à chaque phase cela ne peut être qu’eux. On doit les sentir coupables (presque) sans aucun doute. Sinon cela ne marche pas. Dans cette interprétation la rigueur passe au second plan. On privilégie inutilement les autres aspects plus civils.

Et puis il y a toujours ce désagréable jeu des enfants qui se prennent pour des grands. Alors que cette vision de cinéma, qui en fait des messieurs ou des dames en réduction, est juste adulte. Il aurait fallu pour réussir cela, surtout ici, intégrer suffisamment d’enfantillages et de grâce ou de gaucherie enfantine, pour compenser cette incroyable détermination. Ou bien les cinéastes auraient du y mettre du pathos. Ce qui aurait été plus logique. On n’arrive à rien de crédible avec ce monolithisme. C’était l’occasion ou jamais de porter plus haut l’oeuvre d’Agatha.

Et le doublage français n’arrange rien.

Les acteurs se débrouillent malgré tout. Le fils de (Jeremy Irons) fait le jeune premier, à l’ancienne. Les filles sont bien là et soit elles se trémoussent comme il faut, soit elles sont péremptoires pour simuler l’intelligence et la détermination. Et la sempiternelle Glenn Close n’a pas raté cette belle occasion de nous agacer encore. Qu’elle aille se faire écraser ! Ah oui, c’est le cas.

https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Maison_biscornue_(t%C3%A9l%C3%A9film)

Envoi
User Review
0 (0 votes)

Laisser un commentaire