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Ces distractions là coûtent fort cher en vies humaines, en blessures profondes et en dégâts matériels.
Et comme souvent dans les crashes au décollage, il y a ce problème des satanés volets / flaps situés à l’arrière des aile et qui sont impérativement à ouvrir pour augmenter la portance. Ce n’est pas la première fois qu’ils sont en cause.

Les constructeurs sont conscients du problème. Ils ont disposé un système d’alarme en cas d’oubli et lorsqu’on met la poussée initiale. Mais, il arrive parfois, comme ici, que le mécanisme d’alerte soit défectueux. Un peu de rouille et cela ne marche plus !

La litanie classique de « dangers dans le ciel » et autres séries catastrophe, c’est qu’un accident arrive le plus souvent en raison d’une cascade de faux pas.

Delta Air Lines Flight 1141

Ici on commence par un trop long moment à attendre le départ sur le tarmac. Du coup on cause dans le cockpit et on est distrait. Survient alors une consigne totalement imprévue de doubler plusieurs aéronefs pour passer en priorité. S’en suit une malsaine précipitation.

L’équipage accélère la check-list et s’emmêle les pinceaux.

La boite noire vocale démontre qu’ils n’ont pas sauté la partie « volets ». Mais ils se sont contentés de dire que c’était contrôlé avec l’orientation à 15 degrés comme il se doit. Sans le faire ni le vérifier.

Pourtant l’enquête montre de façon imparable qu’il n’en était rien. Les vis de rotation étant clairement en position non déployée. Et le temps de réponse à la checklist étant bien trop court pour que quelque chose ait été fait et contrôlé vraiment.

L’avion ne décolle pas et s’écrase lamentablement. Tous alors sont vivants ; mais le feu et les fumées auront raison de 14 personnes. Pilote et copilote virés. Delta Airlines pointé du doigt. Mais la compagnie existe toujours, contrairement à d’autres moins coupables.

Le récit est passionnant car il nous met dans la peau des limiers de l’aviation, avec leurs hypothèses, leurs doutes, leurs démonstrations. Il y a une saine progression qui épouse vraiment les aléas de l’enquête. Rien d’artificiel et c’est bien comme cela.

Résumé que l’on retrouve ici ou là :

« Le 31 août 1988, le vol 1141 de Delta Airlines à destination de Salt Lake City s’écrase peu après son décollage de l’aéroport Dallas-Fort Worth dans une explosion de flammes. Sur les 108 passagers présents à bord, 94 personnes survivent et quatorze meurent alors qu’elles tentent d’échapper aux flammes et à la fumée. L’avion, quant à lui, est partiellement détruit lors de l’impact. Ni la piste d’atterrissage ni les conditions météorologiques ne sont tenues pour responsables. Mais les enquêteurs sont convaincus que les raisons du crash sont à attribuer à l’avion ou à sa configuration »