Mayday. JAL 123. Fiabilité Boeing 747. Point de pression. 7/10

Temps de lecture : 4 minutes

J’ai évalué tantôt cet épisode de la minute de vérité « Les derniers instants du JAL 123 », et c’était du lourd. Comme je l’avais dit alors :

Ami des compteurs de victimes, vous allez vous « régaler ». ce drame n’est ni plus ni moins que le plus grand fossoyeur de l’histoire aérienne, sur un avion isolé ; 520 morts et quand même 4 rescapés.

La version présente traite du même sujet mais avec des angles un peu différents. Déjà elle reconstitue le témoignage de l’hôtesse de l’air Yumi Ochiai, qui était là en tant que passagère et qui fut une des rares personnes indemnes.

  • Choisissez toujours l’arrière de l’appareil qui bizarrement est délaissée alors qu’il peut être l’ultime chance de survie.

L’enquête méticuleuse est faite avec un accompagnement des Américains et de Boeing. Ce qui a de quoi donner quelques suspicions préalables. Ils sont là pour aider l’enquête et pour que cela ne se reproduise pas sur d’autres aéronefs. Mais au fond d’eux-mêmes, ils pourraient être tentés de privilégier tout ce qui pourrait disculper leur firme nationale bien-aimée.

Mais bon le coupable est tout trouvé. Ce n’est pas une bombe. La cloison arrière hémisphérique assurant le maintien de la pression dans l’avion s’est rompue. L’air qui s’est engouffré alors à l’arrière a fait sauter l’empennage vertical et détruit les 4 systèmes hydrauliques qui passaient par là. L’avion ne pouvait plus être gouverné. Les pilotes ont joué avec le déséquilibre voulu de la puissance des moteurs pour tenter de reprendre le contrôle de l’orientation de l’appareil. C’était perdu d’avance.

Double faute de l’avionneur Boeing. Il a mal réparé une ancienne faille sur cet élément, qui faisait suite à un petit accident. Et il y a un gros défaut de conception puisque l’air sous pression n’aurait pas du détruire la dérive et les circuits hydrauliques.

Une faille également de l’administration japonaise qui a tardé dans les secours. On estime que plusieurs autres personnes étaient encore en vie après le crash mais ont succombé faute de soins.

Et puis Japan Airlines savait qu’un sifflement bizarre se produisait depuis un moment, en vol à l’arrière de l’appareil. Seul le responsable de maintenance de la Japan Airlines s’est fait hara-kiri. Les Américains se sont contentés de regarder ailleurs en sifflotant.

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« Les derniers instants du JAL 123 » Autre version : MINUTE DE VERITE :

Comment ça marche ?

Le 747 roule sa bosse à partir du Japon depuis un moment. Il a frotté sa queue sur une piste voilà 7 ans. Et la réparation n’a pas été faite selon les règles de l’art. D’où des microfissures sur une énorme pièce ronde – une sorte de diaphragme fixe, qui permet de contenir la pression dans l’appareil.

La pièce explose lorsque l’air finit par passer en masse et dans un deuxième temps l’empennage vertical – le grand triangle à l’arrière au dessus de l’appareil – se déchire et s’envole en grande partie. Les circuits hydrauliques de navigations sont foutus. L’aéronef mastoc devient incontrôlable. Le crash sur une montagne inévitable. Les pilotes qui ont bataillé 30 minutes, n’y sont pour rien.

Au final seule la maintenance et la surveillance de la maintenance seront incriminées. Et c’est  Boeing qui s’en était occupé, même si cela est un peu flou dans le documentaire. Japan Airlines a aussi laissé passer les signaux d’alerte qui se sont produits pendant des années. De curieux sifflements qui n’annonçaient pas une fête, mais une redoutable Nuit du chasseur.

Le retard des secours japonais est sans doute un facteur d’aggravation. Ils n’arrivent que le lendemain et semblent avoir écarté l’aide des américains de l’US Air Force basés là. Un des survivants dit clairement avoir entendu des cris un long moment encore. Dans ces cas là, chaque familier des victimes pensent que le sien, justement le sien, aurait pu être sauvé. On salue bien entendu la profonde dignité de ces personnes, dont ici cette femme pleine de retenue qui témoigne de son désarroi.

Les inspecteurs américains n’ont pas eu non plus la vie facile, tant ils ont été empêchés un moment.

Le bouddhisme non plus n’a été d’aucun secours. Cela se déroulait pendant le festival bouddhiste, O-Bon.

***

Et comme toujours les références internet ânonnent le même refrain : « La médecine légale, les investigations, les témoignages et les archives se combinent pour reconstituer certaines des pires catastrophes au monde. »

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Vol_Japan_Airlines_123

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