Near death experience. Avis. Témoignage. Houellebecq mortel. Céline, Baudelaire, Rimbaud. 8/10

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Vous trouverez ici un avis général rapide.

Le résumé du film se trouve sur : Houellebecq’s suicide. Explication Near death experience. Résumé. plaisir solitaire et déplaisir. 8/10

Peu sont ceux qui sont allés au bout du film et qui y ont compris quelque chose.

La raison en est simple, on assiste plus à une expérience immersive en temps réel, qu’à un film, au sens classique du terme.

Et à moins d’être suicidaire soi-même, il y a peu de chance qu’on partage le point de vue de l’auteur.

Ce sont moins les spectateurs, que l’écrivain, qui sont concernés par le sujet. Nous, nous sommes simplement des invités, à cette scène de démolition de soi (de lui).

Il y a quand même une petite lucarne pour les non dépressifs que nous sommes. Elle réside dans l’analyse possible du film, une sorte de méta-positionnement.

Que veut au juste ce Michel là ?

Ce que Houellebecq cherche ce n’est pas la mort. Il n’est pas assez courageux pour cela (*) et ce n’est pas la question.

Ce vers quoi tend notre Céline vieillissant, c’est l’absolue petitesse. Et il s’arrête juste avant la totale disparition. Ce faisant, il cherche à évaluer la vie, ou plutôt à la dévaluer autant qu’il le peut.

Mais il veut aussi un récit. Il se fabrique un témoignage spectacle des limites de la vie humaine. Et pour cela il faut s’approcher le plus possible du point zéro, near death, mais pas plus loin.

Le problème, c’est que pour se suicider vraiment, il faut être singulièrement dépressif, avec entre autre une absolue auto-dépréciation.

Il ne l’est pas tant que cela, puisqu’il a un but motivant, la réalisation de ce film. D’où l’ambiguité de cette entreprise faussement testamentaire.

Notre anti-Rimbaud est parti pour désenchanter le monde. Il tue d’abord le désir. Il va vers l’extrême ordinaire, le plus dépassionnément possible.

***

Pour nous donner une clef, il aurait fallu qu’après ce final, Gustave Kervern et Benoît Delépine, nous montrent l’envers du décor. D’autres l’ont fait. Il s’agissait de filmer les cameras elles-mêmes et tout cet environnement de trucage de la réalité. Et surtout la joie de l’équipe. Houellebecq a du arborer un vaste sourire à ce moment crucial là. Et dire qu’on nous prive de cela !

Il revient donc à ce constat qu’il prendrait parfois (souvent) trop au sérieux les choses.

La vérité, c’est que Houellebecq a besoin de son public pour exister. Et donc ses tentations solitaires le ramènent toujours à nous.

Porte de sortie vers le haut.

Il nous donne à entendre Charles Baudelaire dans élévation

That’s All Folks – comme on conclut dans les Looney Tunes

(*) D’autres ont mis en scène leur suicide sur Internet. Mais c’est une autre dimension où se mêle l’appel à la reconnaissance et le constat d’échec.

Le résumé du film se trouve sur : Houellebecq’s suicide. Explication Near death experience. Résumé. plaisir solitaire et déplaisir. 8/10

https://fr.wikipedia.org/wiki/L’Homme_sans_qualités

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ayrton_Senna

https://www.bonjourpoesie.fr/lesgrandsclassiques/poemes/charles_baudelaire/elevation

https://fr.wikipedia.org/wiki/Near_Death_Experience_(film)

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