Alte Pinakothek + Neue Pinakothek + Pinakothek der Moderne
En Alsace, nous ne sommes pas si loin de Munich que cela, et puis il y a les autobahn.
- Mais ne rêvez pas, ces autoroutes ne permettront pas à votre Chiron d’atteindre sa vitesse maxi. Elles sont souvent encombrées et comportent des zones de limitation de vitesse. Il y a des accidents et des travaux. Elles sont fortement utilisées car elles sont gratuites. On a parfois l’impression d’être un escargot. Mais ce n’est pas le sujet.
Premier édifice :
Je garde un excellent souvenir de cette grande cité bavaroise, avec en particulier cette visite jadis de la Alte Pinakothek.
Vous pouvez vous fier au compte rendu qu’en fait wikipédia :
« L’ Alte Pinakothek possède l’une des plus importantes collections mondiales de peinture allemande ancienne, notamment des œuvres de Stefan Lochner, d’Albrecht Dürer (Les Quatre Apôtres, l’Autoportrait à la fourrure), d’Albrecht Altdorfer (la Bataille d’Alexandre), de Lucas Cranach l’Ancien, de Hans Holbein l’Ancien, ainsi que de Matthias Grünewald, Michael Pacher, Hans Baldung Grien, Hans von Aachen, Adam Elsheimer, ou Johann Liss. »
Et chaque fois c’est une claque que l’on prend. Des pas de géant pour ces peintres et des pas de géant pour l’humanité. Des tableaux de maître exceptionnels jalonnent la grande histoire de la peinture. On est dans la crème de la crème.
Je rajouterai juste à la sélection précédente, un petit tableau tout mignon du moyen-âge, qui était juste au sortir de la dernière salle et qui montrait un bonhomme qui pète. Oui la peinture peut rendre compte de cet invisible là. Humour allemand.
Deuxième édifice :
La Neue Pinakothek contient des œuvres admirables d’Édouard Manet, Turner, Seurat, Signac, Sisley, Renoir, Manet, Monet, Cézanne, Gauguin, Van Gogh, Klimt, Toulouse-Lautrec…
Si vous aimez l’impressionnisme et les périodes qui tournent autour, vous allez vous régaler. A noter ce Goya qui est à part mais est judicieusement posé là, en tant que précurseur.
Troisième édifice :
On est à nouveau impressionné par la qualité des tableaux représentés. Il ne suffit pas d’avoir des œuvres tout venant des artistes célèbres, pour provoquer l’admiration. Il faut du bon, du meilleur et surtout de l’excellentissime.
A travers leurs meilleurs productions, sont honorés Henri Matisse, Georges Braque, Pablo Picasso…
Le documentaire s’étend peu sur d’autres, comme Fernand Léger, Juan Gris, Beckmann, Kokoschka, Otto Dix, Max Ernst, Chirico, Salvador Dalí et Francis Bacon. Kirchner, Emil Nolde, et des œuvres de Der Blaue Reiter (« le cavalier bleu »), un groupe d’artistes formé à partir de 1911 à Munich et dont les acteurs principaux sont Wassily Kandinsky, August Macke, Franz Marc et Paul Klee. C’est proprement bouleversant !
Une sacrée revanche de l’Art dégénéré.
La capitale de Bavière n’a dont pas été que la couveuse du méphitique Adolf Hitler et un des lieux d’un des plus grands reculs culturels. Elle a hébergé et favorisé de grands mouvements artistiques, ce qui lave son honneur.
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Le documentaire accompagne gentiment la plupart de ces œuvres. Il est non intrusif, calme, un peu scolaire et assez détaché.
Pour l’ancien, la voix off explique les enjeux symboliques de l’époque. En effet les tableaux religieux et mythologiques ont plein de sens cachés que nous avons du mal à décrypter de nos jours.
Le commentaire ne nous montre pas de pistes révolutionnaires. On est plus dans la métaphore descriptive, ce qui reste très classique. Et finalement ce qui prime, c’est le rendu des tableaux. A nous de nous débrouiller. Et de ce côté là c’est réussi. Il y a donc des plans d’ensemble des oeuvres et des plans rapprochés.
Alte Pinakothek + Neue Pinakothek + Pinakothek der Moderne
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alte_Pinakothek