Promising Young Woman. Avis #MeToo. Carey Mulligan. Emerald Fennell 3/10

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On les entend venir de loin avec leurs gros sabots.

Acte un

Celle qui fut naguère la mignonne Carey Mulligan, incarne une Tanguy usagée à la dérive. Elle est encore chez ses parents malgré son âge. Lesquels la poussent vers la sortie, comme en témoigne cette valise symbolique, offerte pour ses trente ans.

Triste comme les pierres, elle se biture de manière indigne tous les soirs et se retrouve dans la chambre à coucher du premier qui la cueille. Plus elle est bourrée, plus elle paraît un proie facile. Même sur le point de vomir, elle intéresse quelques gars qui veulent un rapport rapide. Mais elle se défile toujours à la dernière minute.

Elle a abandonné naguère ses études de médecine et bosse à présent pour des clopinettes dans un petit fast-food.

Acte deux

Un prétendant timide tourne autour d’elle, sur son lieu de travail. C’est désespérant, car on sait d’emblée que ce coeur pur finira par se mettre avec elle, après moultes épreuves. C’est la navrante mythologie américaine pour midinettes.

Acte trois

Figurez-vous qu’il y avait un suspense embusqué. Une histoire de viol à la fac, qui aurait mené sa meilleure copine au suicide. Ce serait la vraie raison de sa désertion et de sa chute actuelle. Bonjour la psychologie ! C’est du pathos lourdingue dans la veine vendeuse du #MeToo (film de 2020)

Et donc notre héroïne anti-héroïne veut remonter jusqu’au coupable et à ceux qui l’ont couvert, pour une vengeance de farwest. Femme seule, meurtrie, monomaniaque obstinée, mais combattante contre reste du monde. Encore un trait marquant des nanars d’outre-atlantique.

Même l’avocat de la partie adverse est mis en accusation morale par Carey Mulligan. Il n’aurait pas du défendre cette mauvaise cause. Cette attaque des fondamentaux du droit, c’est vraiment du #MeToo tout craché. Comment cette histoire peut se permettre d’outrepasser les limites comme cela et quand même emporter l’adhésion d’un jury de critiques ?

Ce film manichéen de près de 2 heures est bien trop long.

Woke et #MeToo

Ce scénario affligeant et sa réalisation sont dus à une femme connue, Mme Emerald Fennell (elle joue Patsy Mount dans la série Call the Midwife)

Et bien entendu les Woke d’Hollywood ont mordu à l’hameçon des bonnes causes, comme le montre l’attribution de l’Oscar du meilleur scénario original !

Mon dieu que le monde est devenu bête !

ps : A ceux ou celles qui s’offusqueraient qu’on ne défende pas ce « noble » film, traitant d’un « vrai » problème, je rétorquerais qu’il ne s’agit que d’une mise en scène “fabriquée”, faite pour servir une idéologie. C’est du cinéma, comme on dit. Et il est plutôt sain dans démonter les grosses ficelles. Des injonctions aussi grossières doivent au contraire nous amener à nous réveiller. Le féminisme sincère et véritable mérite bien mieux que cette histoire à dormir debout.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Emerald_Fennell

https://fr.wikipedia.org/wiki/Promising_Young_Woman

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